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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

1 enfant sur 6 en situation d'exclusion sociale en France : vive le capitalisme !

Solidaire

Un enfant sur six (17%) se trouve dans une situation "jugée préoccupante" d'exclusion sociale et 7% d'entre eux souffrent d'une "exclusion extrême", selon les conclusions d'une toute première étude nationale de l'Unicef France publiée mardi.

La consultation "Droits de l'enfant" a été menée de février à juillet avec le concours de l'institut TNS-Sofres auprès de 22.500 enfants âgés de 6 à 18 ans et originaires de plus de 70 villes. Les enfants ont répondu à 130 questions ayant trait à leurs droits, à la vie quotidienne, à l'éducation, aux loisirs et à la santé.

10% des enfants interrogés ont répondu non à la question "on respecte mes droits dans mon quartier, ma ville", 55% oui à la proposition "je peux être harcelé ou ennuyé par d'autres enfants ou jeunes" dans le milieu scolaire. 5% affirment ne pas manger trois repas par jour.

Les réponses ont permis d'établir que l'intégration des enfants est "très bien assurée" (50%), "assez bien assurée" (33%), "précaire" (10%) ou "très précaire" (7%), révèle la consultation de l'antenne française du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).

L'analyse démontre que les différentes dimensions de l'intégration sociale des enfants (au sein de la famille, de la ville, de l'école...) sont "fortement corrélées entre elles" et que cette intégration est liée aux conditions d'existence (niveau de privation, qualité du cadre de vie, accès aux soins). Pas de quoi être surpris ! Il est rare que l'exclusion sociale touche les milieux favorisés.

Pour Serge Paugam, sociologue coauteur de l'étude, les résultats "n'autorisent pas à conclure que les jeux sont faits dès l'enfance" en matière d'exclusion mais prouvent qu' "il existe un risque élevé de reproduction sociale".

"Il y a une spirale négative dans laquelle sont entraînés les enfants et les familles défavorisés", abonde Catherine Dolto, médecin coauteur, qui estime que "notre société riche, se voulant égalitaire et fraternelle, laisse de côté un grand nombre de nos concitoyens". Ecart entre discours et réalité sociale : certains s'enrichissent mais d'autres frôlent une misère qu'on ne pensait plus jamais voir en France !

Dans les réflexions liées à cette étude, la présidente de l'Unicef France, Michèle Barzach rappelle qu'elle "fournit un outil d'élaboration de politiques publiques" qui ne parviennent pas aujourd'hui "à combattre efficacement les conséquences de la pauvreté et à enrayer le cercle vicieux de l'exclusion".

Il est même évident que trente ans de politiques contre l'exclusion non rien rêglé, ni le RMI, ni le RSA, ni les contrats jeunes et encore moins les contrats d'avenir proposés actuellement !

Peut-il en être autrement ? Proposer des mesures contre l'exclusion dans une société qui détruit chaque année des milliers d'emplois et précarise des millions de français, c'est vider l'océan à la petite cuillère !

Sans politique de création d'emplois industriels, il n'y aura pas de créations d'emplois de service non plus. Et sans emplois, industriels et de services, la précarité et la dévalorisation des salaires continuera de s'accentuer, rendant inutile toute politique de lutte contre l'exclusion.

Mais, au final, en système capitaliste, l'important n'est-il pas de permettre à une minorité de s'enrichir en laissant croire à la majorité qu'en faisant des efforts, en se taisant et en se sacrifiant pour "leur" entreprise, ils pourraient peut-être échapper au chômage et à la misère ?

Avant, en régime capitaliste, on s'investissait au travail pour avoir une promotion, évoluer professionnellement.

Aujourd'hui, les travailleurs baissent la tête et se sacrifient dans l'espoir de ne pas perdre le peu qu'ils possèdent : un travail et un salaire modeste.

Qu'importe aux gouvernements et aux grands patrons la misère dans laquelle vivent des centaines de milliers d'enfants en France tant que ce climat de peur sociale premet aux actionnaires d'engranger un maximum de dividendes ?

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