Hugo Chavez menace de ne plus vendre de pétrole aux pays européens
CARACAS, Venezuela - Le président vénézuélien, Hugo Chavez, menace de ne plus vendre de pétrole aux pays européens qui appliquent de nouvelles règles, plus strictes, concernant l’expulsion d’immigrants illégaux. M. Chavez a également dit que le Venezuela bloquerait les investissements de telles nations.
Le Parlement européen a adopté, mercredi 18 juin 2008, la directive dite du "retour", qui dote l’Union européenne de lois communes en matière d’expulsion d’immigrés clandestins et permet notamment aux gouvernements des vingt-sept Etats-membres de maintenir les immigrants illégaux dans des centres de détention pendant dix-huit mois avant de les expulser.
Dans une intervention télévisée, M. Chavez a souligné, jeudi 19 juin 2008, que la politique approuvée par les parlementaires de l’Union européenne montrait "des signes de fascisme". Le président vénézuélien a ajouté que "notre pétrole ne devrait pas aller à ces pays" qui appliquent de tels règlements.
Associated Press
Commentaire :
Le système capitaliste continue sa fuite en avant et ne souhaite pas résoudre les problèmes qu'il a lui-même engendré : surconsommation source de pollution, appauvrissement continu de la grande majorité de la population mondiale, dans le Tiers-Monde et dans les pays développés, pertes de repère sociaux et culturels d'une partie de la population, notamment de la jeunesse, ...
Au contraire, les garants du système (patronats, classes politiques, médias) multiplient les mesures pour accroître les avantages dont ils bénéficient et empêcher les peuples de s'y opposer : création de super marchés économiques libéralisés avec mise en concurrence des salariés (ALENA, élargissement de l'UE,...), renforcement des frontières pour freiner l'immigration économique depuis les pays du Tiers-Monde (voir l'article sur "la directive de la honte"), ouverture de nouveaux marchés aux entreprises privées (privatisation), régression des libertés démocratiques (contrôles des médias y compris de l'Internet, contournement des votes populaires (Traité de lisbonne), alternances politiques sans modification des politiques menées,...).
Il est bien de voir que des pays tentent d'autres voies que la nôtre et ont encore la capacité de s'élever contre des mesures dignes des années 40 ! Bravo Chavez ! Bravo l'Amérique du sud !