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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

LA GREVE VU AUTREMENT QUE PAR « LE NAIN DE JARDIN ».

Solidaire

Ultime arme des salariés face à leur patron.

L’histoire de la grève remonte à très loin. Le plus ancien conflit entre employeur et travailleurs dont l’histoire ait gardé la trace a eu lieu en Egypte en l’an 29 du règne de Ramsès III (soit au milieu du 12éme siècle avant Jésus-Christ à Deir-el-Médineh. Les ouvriers chargés de la décoration des monuments de la Vallée des Rois protestaient contre le retard de ravitaillement.

Sarkozy peut toujours se vanter ; l’histoire de la grève depuis des siècles démontrent que les peuples tôt ou plus tard ont toujours de la ressource face à leurs bourreaux et Sarkozy est un nouveau bourreau du social.

Le mot français « grève » tire son nom de la place des grèves à Paris. Cette place, située en bord de Seine devant l’hôtel de ville, était un des principaux points d’accostage des bateaux, car bordée d’une plage de sable. Les hommes sans emploi y trouvaient une embauche facile pour les chargements et déchargements.

La grève implique en premier lieu l’arrêt du travail nous dit le dictionnaire électronique Wykypédia. Le parcours du droit de grève en France : 1791 14 juin

Promulgation de la loi Le Chapelier

La loi Le Chapelier vient renforcer le décret d’Allarde et interdit la formation de tout groupement professionnel.

1803 12 avril

Apparition du livret ouvrier

La loi du 22 Germinal an XI réaffirme l’interdiction des rassemblements d’ouvriers et donc l’illégalité des syndicats. Elle fait aussi de la grève un délit. Mais surtout, elle instaure un nouveau système de contrôle plus strict des travailleurs : le livret ouvrier.

1864 25 mai

Reconnaissance de la liberté de coalition

Le vote d’une loi supprime le délit de coalition. L’Empire se montre ainsi plus tolérant à l’égard des ouvriers puisque cette restriction de la loi Le Chapelier rend possible les grèves. Toutefois, celles-ci ne devront pas attenter à la liberté de travail ni engendrer de violences. 1941 4 octobre

Interdiction de faire grève en France

La loi du 4 octobre 1941 dite «Charte du travail», est votée par le régime de Vichy. Elle interdit la grève et pose le principe des syndicats uniques et obligatoires.

1946 27 octobre

Les droits sociaux inscrits dans la constitution de la Quatrième République

L’avènement de la Quatrième République transforme à sa manière le droit du travail en France. Désormais, par leur inscription dans le préambule, certains droits et libertés deviennent constitutionnels. Le texte affirme ainsi que « Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix. », instaure le droit de grève et l’interdiction de la discrimination au travai

Ce droit de grève a toujours été contesté par les employeurs qui se sont ingéniés à le rendre inopérant par divers subterfuges notamment par l’interdiction pour des fonctionnaires de la police de faire grève où encore de service minimum et quand il faut aller plus loin en pratiquant la répression voir l’assassinat de militants syndicalistes.

La cinquième république s’est caractérisée par toutes sortes de manœuvres pour encadrer le droit de grève et en particulier opposer grévistes et non grévistes.

Dernièrement Madame Parisot confiait son opinion sur les luttes et que disait-elle : « Abandonner ce goût, à mon avis un peu masochiste, pour le conflit, pour la lutte ».D’autres, des sociaux démocrates comme Rocard ont stigmatisé ce droit de grève considéré comme ringard.

Nous ne sommes pas loin des paroles prononcées par « le nain de jardin » dimanche devant l’UMP et la commission Européenne, quand celui-ci a dit : « désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit ».

Cela devrait alerter tous les syndicalistes, dignes de ce nom, devant le fait que ces gens-là, se marraient entre eux à la mutualité, d’avoir roulé dans la farine les syndicalistes en les aguichant par des rencontres, de la concertation bidon pour au bout leur ingurgiter le programme de Sarkozy.

Une telle attitude de ce pseudo- représentant du peuple français devrait inciter le mouvement syndical, non pas à faire la chaise vide, mais à reconsidérer ce genre de concertation où les dès sont pipés d’avance.

La meilleure réponse est de travailler nos fondamentaux, la concertation n’est pas une attitude syndicale de classe, l’attitude syndicale c’est bien de partir des revendications, d’exercer un rapport de force : donc la grève si nécessaire pour que cela débouche sur des négociations où là on se met à table dans d’autres conditions face au patronat.

On ne peut se contenter de conversation de salon à l’Elysée où à Matignon où encore dans les pavillons de Versailles.

Sarkozy, vient tout compte fait, de nous montrer que le seul chemin à emprunter, c’est bien celui de la lutte puisque pour lui il peut faire ce qu’il veut quand on ne s’aperçoit plus des grèves.

J’ose espérer qu’on le démentira rapidement et notamment à la rentrée par la grève de tous ceux qui souffrent de ces politiques antisociales.

Je rêve d’une France complètement bloquée comme en 1968.

BABEUF42

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