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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Moraliser le capitalisme ?

Solidaire
Entre hier et ce matin, une pluie d'informations sociales et économiques scandaleuses démontre à nouveau l'impossibilité de moraliser le capitalisme.

C'est d'abord de Dexia qu'est arrivé le scandale : les cadres dirigeants vont se partager 8 millions d'euros de bonus ! Et oui ! 8 millions de primes pour les cadres qui ont amené Dexia à la faillite, obligeant l'Etat à injecter des dizaines de millions d'euros d'argent publique pour éviter l'écroulement de ce banquier des collectivités territoriales. 8 millions de primes alors que Dexia supprime 900 emplois dont 250 en France !

Où est la moralité ?

Après les scandales des primes aux traders, des primes au départ et des stocks options pour des dirigeants incompétents, voici un exemple de plus qui illustre de façon édifiante la réalité du système actuel : les salariés, créateurs de la richesse de l'entreprise, doivent se serrer la ceinture quand les affaires vont bien pour le plus grand bénéfice des patrons et des actionnaires ; dès que les choses vont mal, les actionnaires et dirigeants récupèrent leurs billes et les salariés sont foutus à la porte.

Autres histoires : la plainte de Caterpillar contre le Comité d'Entreprise et la plainte de Continental contre des grévistes pour "dégradation".

De victimes, ces salariés vont-ils finir délinquants ? Sans aucune vergogne, ces vertueux entrepreneurs cherchent à briser la résistance de ceux qui les ont nourris pendant des années. Aucune pitié !

Le capitalisme est un monstre qui dévore ses enfants.

1 900 salariés toulousains de l'usine de composants électroniques Freescale  viennent d'apprendre qu'ils allaient perdre leur emploi. Mais leurs dirigeants et leurs actionnaires : que vont-ils perdre ? Pas grand chose !

Et pendant ce temps là, que fait l'Etat ?

Alors que les dirigeants et actionnaires continuent de presser le citron, 3 000 salariés par jour rejoignent la cohorte des sans-emplois. Quand votre entreprise fait des bénéfices et licencie par milliers, comment accepter cette situation ? C'est le cas des Caterpillar, des Conti, des Glaxo ou des salariés de Total.

Au lieu de soutenir les salariés et de chercher des solutions, le gouvernement joue la montre, fait des fausses promesses et envoie juges et CRS contre les récalcitrants.

Cette stratégie, on la voit avec les enseignants-chercheurs actuellement (pourrissement du conflit), avec Arcelor-Mittal (Gandrange) ou avec les condamnations de salariés pour "entrave au travail" et "occupation illégale d'usine".

L'Etat ne trahit pas les salariés : l'Etat tient son rôle de serviteur de la classe dirigeante.

Jamais dans l'Histoire un seul acquis social, une seule évolution progressiste et démocratique n'ont été acquis sans une mobilisation populaire et sans luttes !

Droit de grève, droit syndical, congés payés, journée de 8 heures, droit de vote des femmes, sécurité sociale,...ces droits ont été imposés par le peuple.

Si nous souhaitons que s'arrête l'hémorragie des emplois et le scandale des primes patronales, c'est à nous de nous mobiliser !
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