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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Annulation de la dette !

Solidaire

Un point de vue intéressant de notre camarade Jean-Jacques Karman, conseiller général communiste d'Aubervilliers (93) et membre du Conseil national du PCF.

JJ Karman insiste sur le poids d'une dette qui, aujourd'hui, est due au remboursements auprès des banques de sommes prêtées... aux banques pendant la crise de 2008. De la dette stérile pour payer une "rente de situation" aux banquiers et à leurs actionnaires.

Solidaire


"Je voudrais intervenir sur la question de la dette.

La période des vacances nous a montré que la crise du capitalisme est bien réelle et durable, qu’elle ne s’arrêtera pas et que pour maintenir des taux de profits souhaités, l’austérité généralisée va être imposée.

Ils vont tenter de l’imposer, car il y a une inconnue, c’est celle de la réaction populaire. Prenons la question de la dette : c’est l’un des moyens pour faire passer des sommes très importantes du travail au capital par le biais de cadeaux de l’État. Par exemple, les recettes de l’État représentaient 22% du PIB dans les années 80, elles n’en représentent plus que 15 % aujourd’hui. Si le pourcentage avait été maintenu, l’État aurait 140 milliards de plus pour les dépenses sociales par an et il n’y aurait pas cette dette.

La dette en soi n’est pas forcément négative lorsqu’elle est un investissement de développement, mais la dette actuelle est essentiellement le résultat de cadeaux au capital. Ajoutons que les banques se servent au passage, les seuls intérêts de la dette payée aux banques par l’État français vont cette année dépasser les 50 milliards.

Alors les propositions que doit faire un parti communiste comme le nôtre ne peuvent pas être que techniques dans le cadre du système actuel. Nous devons avancer aussi des propositions de ruptures, mobilisatrices pour permettre au mouvement populaire d’intervenir et avancer sur la voie du changement réel de société.

Nous devons avancer le mot d’ordre « d’annulation de la dette » et le paiement de celle-ci par ceux qui en profitent. Parallèlement la nationalisation des banques avec protection des épargnants, mais sans indemnisation des capitalistes doit aussi être un de nos mots d’ordre.

Personne ne peut prévoir l’effet d’un mot d’ordre juste, parfois il suffit de peu pour qu’une situation devienne pré-révolutionnaire.

Ces nationalisations et l’annulation de la dette rendraient « dépassée » la question de la sortie ou pas de l’Union Européenne, car cette Union Européenne capitaliste exploserait par ces deux mesures prises par la France."

Jean-Jacques Karman, le 4 septembre 2011

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