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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Avec Mélenchon et le Front de gauche, les communistes s'opposent au nouveau traité européen

Solidaire

Après le rejet du Traité Constitutionnel Européen par le peuple français en 2005, les partisans de l'intégration européenne ont réussi à imposer ce traité par un vote des députés et sénateurs sous le nom de Traité de Lisbonne.

Avec Maastricht en 1992, ces traités enferment chaque fois un peu plus notre pays dans une prison économique au service des marchés financiers et de la mondialisation capitaliste. L'Euro, la discipline budgétaire, les privatisations se services publics, l'ouverture des frontières à la concurrence, la mise à mal de la politique Agricole Commune,... tout est lié à ces accords.

Aujourd'hui, personne ne peut nier le bilan désastreux de cette intégration européenne à marche forcée que nous ont imposé les grands groupes industriels par le biais des partis de la droite et de la social-démocratie. Alors que "l'idéal européen" faisait rêver les jeunes il y a seulement dix ans, l'Europe est désormais perçue comme une menace et sa monnaie, l'Euro, comme un élément de la perte de pouvoir d'achat que subissent les peuples européens. Cela, ils le savant !

Pour faire avancer un peu plus leur projet d'intégration européenne, les partis europhiles doivent rusés.

C'est comme cela qu'ils tentent désormais de nous imposer un nouveau traité européen, un traité d'austérité permanente dans le prolongement du projet de Sarkozy et Merkel de "règle d'or" financière. Ce traité s'intitule le traité intergouvernemental « sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’union économique et monétaire » (« TSCG »). Qui en parle dans les médias ?

Un traité européen d'austérité permanente

Qu’y retrouve-t-on dans ce traité ? Avant tout, l’inscription de la règle d’or dans les Constitutions nationales. La très libérale Cour de justice européenne est chargée de contrôler que cette règle de plomb est retranscrite comme il se doit dans le droit national.

À cela viennent s’ajouter d’autres restrictions qui soustraient les budgets au contrôle des peuples. La pire d’entre elles est la limitation du déficit structurel à 0,5 %, le texte allant bien plus loin que le pacte de stabilité. Il constituera un argument de poids pour la Commission pour imposer privatisations et licenciements de fonctionnaires.

Ce projet de traité est une sorte de couronnement de toutes les mesures d’austérité prises depuis le début de la crise. Il entend les graver dans le marbre pour les mettre hors de portée de la souveraineté populaire.

Le Front de Gauche et le PCF dans la continuité du NON au TCE de 2005

Dans les médias et dans la classe politique, c'est silence radio !

Pourtant, ce texte a été voté au Parlement européen le 27 janvier dernier.

Les députés européens du groupe de la Gauche Unitaire Européenne, où siègent les députés communistes, se sont opposés à ce texte.

Par contre, la droite, les libéraux, les sociaux-démocrates et les verts ont présenté une résolution commune en faveur du texte. L’Europe du "OUI" à son programme commun : l’austérité. Ils y ont réitéré leur accord avec le fond du traité et ont à nouveau appelé à son inscription dans le Traité de Lisbonne.

Cela explique t-il qu'aucun candidat à l'élection présidentielle ne souhaite aborder ce traité devant les citoyens hormi Jean-Luc Mélenchon ?

Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a lancé les hostilités lors du meeting de Villeurbanne (mardi 7 février), dénonçant devant 10 000 participants "le coup de force" de M. Sarkozy et de Mme Merkel qui "foulent aux pieds la dignité de leurs pays".

Il est encore possible de s'opposer à ce texte car d'autres rendez-vous sont prévus, notamment des signatures au niveau européen et, forcément, à l'échelon national.

Comme de bien entendu, pas de référendum de programmé ! Et personne pour s'en étonner, de la part des européïstes béat et des médias, rine d'étonnant quand on se souvient de la campagne de 2005. Notez que le FN n'en parle pas non plus !

Le Front de gauche – PCF, Parti de gauche (PG) et Gauche unitaire – compte sur deux dates pour mobiliser. Le 21 février, l’Assemblée nationale doit débattre d’un autre traité qui créé, dès juillet 2012, le Mécanisme européen de stabilité (MES), appelé à remplacer l’actuel Fonds européen de stabilité financière (FESF) et destiné à venir en aide aux pays européens en difficulté.

Autre rendez-vous, le 29 février. Ce jour-là, la Confédération des syndicats européens, qui, chose rare, s’est prononcée contre le traité sur la discipline budgétaire, a appelé à manifester contre l’austérité partout en Europe.

Pour le Front de gauche, une seule issue : le référendum. Une solution que François Hollande a rejetée. S’il est élu, ce dernier a fait savoir qu’il renégocierait le traité avant de le soumettre au Parlement. "On ne va pas faire un référendum pour un traité qui ne marque pas une vraie rupture, comme pouvait l’être le traité de Maastricht", a-t-il expliqué mercredi.

Comme en 2005, c'est de la gauche raidicale, des communistes et du Front de Gauche que doit émerger l'exigence de démocratie sur cette question cruciale.

Encore une fois, les communistes seront dans le camps du peuple contre cette élite financière qui se sert de l'Europe pour piller les ressources de notre continent.

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