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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Hollande glisse à gauche... mais pas trop !

Solidaire

"Mélenchon fait peur au PS", dit le Figaro. Ceci explique t-il le discours soudain plus à gauche de François Hollande au meeting du Bourget ?

Depuis plusieurs semaines, le candidat Hollande avait troqué son discours de candidat aux primaires socialistes pour le gris muraille du candidat qui ne veut pas faire de vague pour ne pas facher l'électorat centriste.

Du coup, les sondages montraient une lente érosion des intensions de vote en sa faveur depuis déjà quelques semaines. Rien de grave au final mais un signe tout de même...

A l'inverse, le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, voit sa côte de popularité progresser de semaines en semaines, avec un bond ce dernier mois de près de 2 %. Ce sont ainsi désormais 8 à 8,5 % des électeurs qui annoncent leur intention de voter pour lui et 23 % des électeurs qui affirment pouvoir éventuellement voter pour lui.

On sait ce que valent les sondages et les sondeurs. Néanmoins, qu'un candidat aussi peu populaire chez ces instituts au service des médias privés connaisse une progression aussi forte ces derniers temps, c'est le signe d'une poussée réelle sur le terrain, une poussée que les médias ne peuvent plus passer sous silence.

C'est aussi le sentiment des militants communistes, premiers acteurs de ce résultat. Partout sur le département, les retours de terrain montrent un intérêt grandissant de la population pour les propositions du Front de Gauche et pour les candidats communistes et du Front de Gauche, que ce soit pour notre candidat à la Présidentielle ou pour nos candidats aux Législatives.

Il n'est qu'à voir le nombre de participants aux premières assemblées citoyennes organisées ici ou là, comme aux vœux de la Fédération samedi dernier : 120 personnes. Même chose avec les nombreux soutiens à nos candidats aux Législatives, engagements de vote et, mieux, engagements de mener campagne à nos côtés : la dynamique de Front de Gauche prend forme, elle qui vise à amener un maximum de citoyens à reprendre leur destin en main ! Des miltants de gauche, des militants associatifs et de simples citoyens se joignent à nos efforts, certains pour la première fois !

Même chose nationalement. Les meetings du Front de Gauche rassemblent un nombre grandissant de participants, comme à Nantes il y a dix jours, avec 6 000 personnes (bien mieux que les 4 000 attendus !), ou à Metz la semaine dernière avec 3 000 participants.

Le Front de Gauche existe, grandit, s'organise, s'enracine. Nombreux sont les militants et sympathisants de gauche à avoir pris conscience de la nécessité de rassembler les forces progressistes pour construire une alternative aux dérives du capitalisme qui contaminent jusqu'aux partis sociaux-démocrates partout en Europe.

De voir François Hollande emprunter un accent engagé à gauche lors du meeting du Bourget, ce week-end, démontre un changement de stratégie de la part du candidat socialiste, signe que son entourage perçoit la nécessité de remobiliser l'électorat populaire. La campagne ne se jouera pas qu'au centre, semble t-il ?

Pour autant, pas de Révolution citoyenne à attendre du candidat Hollande !

Depuis plusieurs semaines, les annonces des porte-parole du candidat socialiste confirment que son programme se place d'ores et déjà dans le cadre de l'austérité, considérant que la dette est incontournable et qu'il faudra en tenir compte dans le budget de l'Etat.

C'est d'ailleurs en ce sens que François Hollande affirmait au Bourget : "les dépenses de l'Etat seront maîtrisées, toute nouvelle dépense sera financée par des économies et le nombre total de fonctionnaires n'augmentera pas". Les 60 000 enseignants annoncés seront donc recrutés au détriment d'autres services de l'Etat et il ne faudra pas attendre de relance de l'investissement public par le futur gouvernement.

De fait, même s'il s'engage à revenir sur l'absurde règle sarkozyenne de non remplacement du départ en retraite d'un fonctionnaire sur deux (par quelle règle ? mystère !), gérer les effectifs publics et les dépenses publics à enveloppe constante, c'est appliquer au final une politique d'austérité puisque c'est nier l'inflation (qui diminue la valeur réelle d'un budget fixe) ainsi que les manques criants de fonctionnaires dans l'éducation, la santé, la police, les services fiscaux, la recherche, l'environnement,...

Toutes les autres mesures annoncées peuvent être d'un grand intérêt, mais corseter de fait le budget de l'Etat, c'est plier devant les règles des marchés et des agences de notation !

A gauche, mais pas trop, François Hollande !

Le travail de conviction que mènent les militants communistes et ceux du Front de Gauche va se poursuivre.

Loin de considérer la dette et les agences de notation comme des obligations, nous développons l'idée d'une rediscussion de la dette auprès d'établissements bancaires que le budget public est venu sauver fin 2008.

Pour sortir de la crise et de la vis sans fin de l'austérité, malgré le gauchissement du discours de François Hollande, il apparait de plus en plus que le seul vote utile pour le monde du travail, c'est le vote Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle et le vote pour les candidats communistes et du Front de Gauche aux élections législatives.

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