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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

On ne prête qu'aux riches !

Solidaire

Il fallait à tout prix sauver le système bancaire et financier mondial ! Que n'a t-on entendu parler du risque d'écroulement du système bancaire fin 2008 et début 2009 !

En quelques mois, comme la plupart des états capitalistes, la France a su mobiliser des ressources insoupçonnées : plus de 200 milliards d'euros pour le secteur bancaire ! 6 milliards d'euros pour le secteur automobile, etc ...

La droite criait sur tous les toits qu'il fallait agir pour sauver notre économie d'un risque d'effondrement total.

Un an après, les banques et organismes financiers ont repris leurs spéculations boursières. Comme les grandes entreprises, elles ont renoué avec les bénéfices, versant des centaines de millions d'euros de dividendes à leurs actionnaires. La Bourse  En mars 2010, les traders français vont se partager 1 milliards d'euros de primes, 285 700 euros par trader pour les "bons résultats" des organismes financiers ! ! Aux Etats-Unis, les cinq plus gros établissements bancaires ont provisionné 62 milliards d'euros pour rémunérer leurs équipes dont la moitié sous forme de primes pour les traders.

Tout ce petit monde oublie que les "bons résultats" des organismes spéculatifs reposent sur les centaines de milliards d'euros d'argent publique versés par les états au creux de la crise.

Quel résultat pour nos économies ? Aucun. En tout cas, aucun effet bénéfique.

Le chômage continue de monter, les entreprises de licencier ou délocaliser, les salaires de stagner. Certes, certains ont obtenu de bonnes augmentations ces derniers temps. On pourrait parler de Broglio, ci-devant patron de la future entreprise privatisée EDF. On pourrait citer d'autres grands patrons français.

Pour les salariés, la situation continue de se dégrader. Comme pour de nombreux agriculteurs ou artisans.

Dans les faits, cet argent a servi à renflouer les caisses des organismes financiers et de quelques grosses entreprises (Renault ou PSA, par exemple) mais l'économie réelle donc la population n'a pas vu un seul de ces euros se transformer en résultat concret sur l'emploi, les salaires, les investissements ou l'accès au crédit.

Maintenant, arrive l'heure pour l'Etat de régler l'addition.

Le gouvernement vient subitement de se rendre compte que l'explosion du déficit de l'Etat (dont il a la gestion, cqfd !) a fait passer ce déficit largement au dessus des sacro-saints critères libéraux du traité de Maastricht. Avec 8 % du PIB, ce déficit explose la barre théorique des 3 % maximum autorisés par la Banque Centrale Européenne.

C'est désormais à la population de raquer ! L'Etat doit faire 100 milliards d'euros d'économies, selon Eric Woerth !

50 milliards viendraient de l'arrêt du plan de relance. Restent 50 milliards à trouver. Rien que ça.

Et devinez où vont se faire les économies ? Dans les services publics, l'assurance-maladie et les collectivités locales !

Va t-on demander aux banques et organismes financiers des comptes sur l'utilisation des centaines de milliards d'euros d'argent publique qui leur a été généreusement donné ? Non.
Va t-on demander au secteur automobile de nous expliquer pourquoi il continue de licencier et de délocaliser (La Clio, par exemple) alors qu'il a touché 6 milliards d'euros de l'Etat et que les ventes automobiles ont augmenté ? Non.
Va t-on suspendre le bouclier fiscal et ses 15 milliards d'euros annuels de cadeaux aux familles aisées de France ? Non.
Va t-on faire un geste pour le million de chômeur qui arrive en fin de droits cette année ? Non.

"On ne prête qu'aux riches" dit le proverbe.
La réalité le prouve encore.
Quant il a fallu sauver le secteur bancaire, la droite a su trouver des sommes faramineuses et n'a pas tenu compte des critères de Maastricht.
Le résultat sur l'économie et sur la population a été nul. Tout cet argent n'a servi qu'à éponger les ardoises et payer les gros actionnaires et les traders.
Et maintenant, c'est aux victimes de payer l'addition finale ?

Ne payons pas leur crise ! Faisons le savoir dans la rue et dans les urnes !

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