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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Retraites : le PS dans les pas de l'UMP

Solidaire

Fausses évidences et nouveau recul social : voilà ce que nous promet le gouvernement socialiste-écologiste !

On a l'impression de revivre les débuts du mouvements social de 2009 contre la réforme des retraites menée par Sarkozy et Fillon. Entre deux, les têtes ont changé mais les solutions préconisées sont les mêmes !

En mai et juin 2012, lorsque les électeurs français ont choisi François Hollande et le Parti socialiste, ils ont voulu exprimer la volonté de rompre avec les années Sarkozy et la politique menée par l'UMP et ses alliés centristes. Toute la campagne du candidat Hollande s'est faite justement sur le slogan du "changement". Le candidat Hollande n'avait-il pas, d'ailleurs, dénoncé son adversaire, la finance, lors d'un discours devenu le pivot de sa campagne ?

Les communistes et leurs partenaires du Front de gauche ont mené campagne pour un autre candidat, Jean-Luc Mélenchon, en alertant les électeurs sur la faiblesse du programme socialiste et sur un discours double, dur pour la finance en France, beaucoup plus nuancé à l'étranger, notamment lors d'un passage à la City britannique où le candidat Hollande annonçait qu'il n'était pas "dangereux" ! Un aveu qui prend toute sa force aujourd'hui !

En 14 mois, le mirage s'est complètement évanoui. Derrière les masques de "changement", de rupture, apparait un gouvernement qui continue la politique de la droite, multipliant les cadeaux aux plus riches, les exonérations pour les grosses entreprises (20 milliards d'euros !), la politique guerrière à l'étranger (Mali, Syrie), la casse du Code du travail (Accord National Interprofessionnel) et, désormais, une attaque nouvelle contre le droit à la retraite.

Où sont les avancées sociales ? Doit-on mettre dans la colonne "progrès" le seul "mariage pour tous", qui, fianlement, ne va pas bouleverser le quotiden des travailleurs ?

Quelle misère !

Comme le rappelait un communiqué du PCF, il y a dix jours, les "fausses évidences de Michel Sapin" sur l'allongement de l'espérance de vie ne tiennent pas la route deux minutes quand on y réfléchit !

D'une part, parce que cette espérance de vie ne progresse que lentement et de manière très inégale selon les catégories sociales. Si l'on va par là, ce qu'il faut regarder, c'est l'espérance de vie en "bonne santé", c'est-à-dire sans gros handicap, et là, on se rend compte que cette espérance de vie n'est plus que de 62 ans et qu'elle ... régresse depuis 2008 !

D'autre part, parce que faire travailler plus longtemps les salariés âgés, on le dit à chaque réforme, c'est retirer du marché du travail des dizaines de milliers de postes qui échappent ainsi aux jeunes en recherche d'emplois !

Reculer l'âge de départ en retraite, c'est priver les salariés âgés d'une retraite bien méritée et mettre en difficulté les jeunes qui cherchent un emploi stable ! Où est l'intérêt ?

L'intérêt, c'est que, chômage des séniors aidant, les pensions de retraite des nouveaux retraités sont beaucoup moins élevées que ce qu'elles devraient être !

Par ailleurs, les annonces de hausse de la CSG constituent aussi une mauvaise annonce : la CSG va d'abord concerner les salariés qui seront donc, à nouveau, ceux à qui ont demande le plus gros effort pour financer les retraites !

Pendant ce temps là, la Bourse de Paris finissait vendredi une huitième semaine de hausse consécutive.

L'argent de la spéculation continue de croître. Le chômage, la baisse de production et l'annonce d'une recherche de nouveaux financements pour les retraites, tout cela n'inquiète absolument pas un monde de la finance qui se sait épargné, voire même qui profite de cette crise pour augmenter ses prélèvements de richesses sur la production nationale.

Pour le PCF et les communistes, il ne peut y avoir de réforme des retraites efficace et progressiste sans faire appel à la participation financière du Capital, de la spéculation, sans une politique volontaire de création d'emplois productifs et sans hausse des salaires. Trois canaux qui permettront d'augmenter fortement les financements des retraites sans pénaliser les travailleurs.

Plus de 2 000 militants et élus socialistes ont fait le choix, eux aussi, de s'opposer à ce projet de réforme.

Le mois de septembre sera à coup sûr le creuset d'un rassemblement de ceux qui ont porté, à gauche, la volonté d'une rupture avec les politiques de droite menées ces vingt dernières années.

Une majorité existe pour une politique de gauche progressiste, c'est ce qu'on voulu les français l'an dernier !

Alors, rassemblons-nous, déjà dans la rue le 10 septembre, mais ensuite politiquement, pour exprimer le rejet de ce nouveau projet de droite !

Se rassembler, c'est la finalité du Front de Gauche ! Nous serons porteurs d'un large rassemblement des militants du changement, dans le mouvement social et ensuite, aux élections municipales et européennes de 2014, avec ceux, au sein du peuple, qui veulent une véritable rupture, y compris au PS.

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