Les députés de La République en Marche ont-ils encore un cerveau ?
Un mois après leur élection, les 300 députés de La République En Marche fonctionnent comme un banc de poissons, allant là où on leur dit d'aller.
Peut-on encore parler de libre arbitre chez les nouveaux députés de La République En Marche ? Alors que les journalistes se faisaient un devoir de valoriser la démarche de "renouvellement" de la classe politique d'Emmanuel Macron, vantant la fraîcheur et la diversité des profils des nouveaux élus, la réalité semble indiquer que La République en Marche s'est muée en armée de pantins.
Qui donc a entendu un député de la majorité prendre la parole pour donner un avis un tant soit peu personnel ? Personne !
Sur des sujets majeurs comme la réforme du Code du Travail, lourde de conséquence pour l'équilibre de droits entre salarié et employeur, ou la suppression de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune et la Taxe d'Habitation, il ne se trouve pas un seul député LREM qui ait un avis nuancé ou un état d'âme ?
Pour qu'une telle unanimité soit rendue possible, hormis la lobotomisation massive des nouveaux députés (que nous osons imaginer impossible !), il ne reste qu'une solution : ces profils, loin d'être divers et variés, ont au contraire tous été bien choisis pour leur alignement sur les dogmes libéraux qui dominent la politique occidentale depuis les années 80.
Ceux qui étaient autrefois socialistes, comme ceux qui étaient autrefois Républicains ou centristes, partagent avec les nouveaux venus, souvent issus du milieu de l'entreprise, une même vision libérale de la société où sont considérés comme des lourdeurs et des archaïsmes les règles qui protègent les salariés comme les taxes et impôts qui obligent les plus riches à participer au financement des mécanismes de solidarité sociale.
Le banc de poissons des députés d'Emmanuel Macron se révèle être composé de poissons carnassiers, des piranhas au service du capitalisme et de la finance pour dévorer les acquis sociaux et les services publics.