Au côté des cheminots pour défendre le service public ferroviaire
Nous reprenons ici le communiqué des cheminots communistes.
En tant que citoyens et propriétaires de la République, nous refusons ce qui s'annonce comme le plus grand bradage d'un bien public depuis la Libération, celui de la SNCF !
Malgré les propos rassurant de Macron et de son gouvernement, c'est bien vers la privatisation de la SNCF que nous allons : après avoir confié aux Régions la gestion des Trains Express Régionaux, première attaque contre l'unicité de la SNCF, la remise en cause du statut des cheminots vise à n'embaucher désormais que des salariés à statut privé, seul moyen d'arriver à l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en 2020 exigée par l'Union européenne.
Quant à l'annonce de la "non fermeture des petites lignes", qui peut croire qu'une entreprise privée maintiendra des lignes ou des dessertes qui lui coûtent de l'argent ?
Solidaire
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Cette procédure, marque de fabrique du président Macron et déjà utilisée dans le cadre de la réforme du code du travail, est un véritable déni de démocratie, aussi bien sociale que parlementaire.
Le service public ferroviaire, bien commun de la nation, qui répond à des enjeux écologiques, de mobilité et d’aménagement du territoire extrêmement importants, mérite mieux qu’une réforme à la hussarde.
Transformation de la SNCF en Société d’économie mixte, fin du statut de cheminots, non reprise de la dette... Le pacte ferroviaire proposé par Édouard Philippe est en réalité une atomisation du service public ferroviaire.
Présenté comme novateur, ce pacte ferroviaire reprend les recettes archaïques des privatisations du rail ayant eu lieu dans d’autres pays européens, avec les résultats dramatiques que l’on connaît. Aussi bien pour les usagers, que pour les cheminots.
L’autoritarisme gouvernemental ne masquera pas la colère qui monte chez les cheminots et les usagers.
La feuille de route présentée par le 1er ministre est une attaque historique. Alors qu’elle met en péril l’avenir du rail public, menaçant l’avenir de milliers de salariés, ainsi que l’égalité d’accès au transport pour tous sur le territoire, le gouvernement doit créer les conditions pour permettre un grand débat public national.
Le gouvernement doit écouter et entendre, les propositions et les arguments des organisations syndicales, des usagers et des élus.
Le PCF dénonce le recours aux ordonnances, outil archaïque et anti-démocratique, et s’oppose à la destruction du service public ferroviaire.
Pendant que le président Macron, tente de dresser les français les uns contre les autres, le PCF appelle à soutenir et participer massivement à la journée de mobilisation organisée par les organisations syndicales le 22 mars à Paris.