Climat, pollution : le capitalisme en accusation
Les belles journées que nous connaissons doivent-elles nous réjouir ? Non !
Un proverbe chinois dit "quand le sage montre la Lune, l'imbécile regarde le doigt !". Sur les questions météorologiques, nous ne devons pas être cet imbécile qui se félicite des 25 / 30 ° C que nous connaissons et de l'absence de pluies depuis des semaines !
Cette année, particulièrement, a été marquée en France par un été extrêmement chaud et sec, avec des records de températures battus et un nombre de journées au dessus de 25° C jamais connu ! Mais cette année météo, ce sont aussi les inondations de l'hiver et du début du printemps !
Cette situation météorologique hors-norme n'est pas spécifique à la France puisque des régions comme la Scandinavie ou le Canada ont également connu des étés anormalement chauds avec des températures au dessus des 30°C au niveau du cercle polaire arctique en Finlande ! Le Pôle nord a même connu des températures positives en début d'été !...
Inversement, le Pérou a connu une terrible vague de froid en juillet, avec des centaines de morts à la clé dans des régions pourtant habituées au froid !
Sur le temps long, on se rend compte que le climat change rapidement.

Le graphique ci-dessus illustre l'évolution des températures moyennes en France depuis 1850. Pas besoin de long discours pour affirmer que les moyennes annuelles s'envolent depuis les années 80 !
Cette évolution va vite s'avérer problématique pour l'Humanité : effondrement de la production agricole dans les bassins de production actuels, déplacement des maladies tropicales et de leurs vecteurs (moustiques), accroissement du nombre de phénomènes climatiques extrêmes et, surtout, montée des eaux. A la clé, comme l'annoncent l'ONU et divers organismes internationaux, des migrations majeures de population ! Les fascistes de tout poil vont encore pouvoir dénoncer les conséquences (l'afflux de "migrants") et éviter soigneusement d'en dénoncer les causes !
Mais, au-delà du climat, l'environnement se dégrade aussi par la présence de polluants toujours plus nombreux dans l'air, dans les eaux (de surface ou souterraines) ou dans les sols : produits de traitements agricoles, polluants automobiles, molécules chimiques issues de l'industrie, déchets plastiques,... Les problèmes de santé publique s'accumulent avec ces pollutions diffuses : asthme, cancers, maladies cardio-vasculaires,.. Et ne parlons pas de l'impact sur la Nature elle-même !
Le cas particulier des continents de plastique qui dérivent dans les océans, par leur ampleur et leur visibilité, aurait de quoi faire réagir la communauté internationale ! Mais non !
Pourquoi cette difficulté internationale à réagir face à des problèmes majeurs qui remettent en cause l'existence même de l'Humanité ?
Encore une fois, les intérêts égoïstes de quelques millions de privilégiés à travers le monde prévalent sur tout le reste et le mode de société qui en découle, la société de consommation, doit être maintenue coûte que coûte !
Il est loin le temps où les objets comme les vêtements devaient durer toute une vie, l'époque où on ne consommait que selon ses besoins ! La stratégie des marques est de provoquer le besoin d'achat, la nécessité de renouveler rapidement des biens théoriquement durables, selon la mode, la marque, la "nouveauté". Et, pour cela, le markéting et le packaging sont apparus pour faire joli, pour faire connaître les marques et leurs "identités visuelles".
Le citoyen a été transformé en consommateur moutonnant.
Avec la crise environnementale qui s'accélère et les dangers qui pèsent sur l'avenir de l'Humanité, c'est un peu comme si les moutons se menaient eux-mêmes à l'abattoir !

Résoudre la crise environnementale, c'est s'attaquer aux causes profondes qui la provoquent : le système économique et le modèle de consommation capitalistes !
En finir avec une logique de surproduction, d'obsolescence programmée des objets, de markéting et de suremballage, tout cela nécessite de renouer avec une société dont les priorités seront d'abord les besoins essentiels de l'être humain, en termes alimentaires et culturels notamment, dans le respect de notre écosystème. Cela parait improbable dans un monde où quelques milliers de multinationales organisent l'économie dans l'intérêt exclusif de leurs actionnaires !
Encore une fois, une société conçue par l'Homme pour l'Homme, débarrassée des intérêts égoïstes d'une poignée de nantis, et pensant d'abord dans l'intérêt de tous et de l'environnement, c'est le sens que nous devons donner au combat communiste d'aujourd'hui. Et, face à la situation environnementale, commencer ce combat devient urgent !