La France de Macron, la France des privilèges et des passe-droits
ISF, Benalla, Castaner ou piscine de Brégançon : la République de Macron ressemble de plus en plus à une république bananière !
Avec sa loi sur l'exclusion, Emmanuel Macron tente de redorer une image solidement dégradée par plus de 18 mois de politiques en faveur des favorisés et de casse du modèle social français. Une loi qui précède une attaque inédite contre le droit à la retraite !
Pour corser le tout, le changement de manière de faire de la politique annoncé par Macron s'avère être une manière encore plus opaque et encore moins respectueuse du droit que durant les mandats présidentiels précédents !
S'il fallait donner des exemples, le lourd dossier Benalla n'en finit pas de montrer comment Macron a emmené avec lui une bande d'arrivistes et de carriéristes dont on peut dire que le respect de la loi et des institutions n'est vraiment pas une priorité ! Au delà de l'affaire elle-même et de l'usurpation par Alexandre Benalla et Vincent Crase (salarié LREM !) du titre de policiers et l'utilisation de la violence contre des opposants à la politique de leur leader, les insultes répétées de Benalla à l'encontre de l'institution sénatoriale, institution élue et constitutionnelle, seraient moins surprenantes dans la bouche de cadre du Front National / Rassemblement National !
Cette forme de rejet des institutions démocratiques par des proches du gouvernement rejoint la critique faite par les syndicats et l'opposition durant les débats (on devrait parler de dialogue de sourds !) sur la casse du Code du Travail quand certains comparaient la méthode de fonctionnement du gouvernement à celle du patronat dans l'entreprise : les actionnaires et le patron causent, les salariés ferment leur gueule et exécutent !
Que dire d'un Castaner, nouveau chef des parlementaires La République En Marge, alors qu'il est impliqué dans une affaire de favoritisme en faveur de sa femme à l'époque où il dirigeait une mutuelle ? Quel exemple donnent ces gens à ces jeunes de banlieues à qui on exige de rentrer dans le rang dans une société qui ne leur propose rien ?
Nous voilà donc avec une France gérée par une équipe de petits patrons qui fait des choix favorables à ses commanditaires, les marchés financiers et les gros actionnaires qui sont derrière, et qui placent dans la hiérarchie de l'Etat des proches par copinage et non pas par compétence.
Le niveau zéro de la démocratie libérale est en passe d'être atteint ; la décomposition du modèle politique est en marche : plus besoin d'une apparence de démocratie et d'un respect des institutions et des partenaires sociaux dans un capitalisme triomphant sans réelle opposition politique ! Les réactionnaires racistes de Marine Le Pen sont là pour amuser la galerie et montrer du doigt les pauvres gens qui fuient guerre et misère par la mer plutôt que les grands gagnants du système.
Décidemment, la France doit renouer avec sa culture révolutionnaire, et le Parti communiste doit lui aussi remettre en cause plus nettement les institutions et le système économique qu'elles servent.