Bolivie : 20 blessés dans des affrontements
La présentation orientée de l'information ne doit pas nous tromper : il ne s'agit pas de la volonté d'émancipation d'un peuple opprimé mais bien de la volonté de l'opposition au Président Morales de prendre le contrôle de la province la plus riche de Bolivie, celle où se situe la plupart des richesses gazières et minières du pays ! N'oublions pas que Evo Morales, d'origine amérindienne, lutte pour la redistribution des richesses dans un pays où la population, majoritairement amérindienne, vit dans la grande pauvreté alors que les richesses du pays appartiennent à une petite classe dominante d'origine européenne et à des compagnies pétrolières et minières américaines et européennes.
Un peu comme si les Hauts de Seine déclaraient leur indépendance le jour de l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement réellement de gauche en France !
Pourquoi n'entends t-on pas les mêmes journalistes s'enflammer pour le droit des palestiniens à disposer d'un Etat viable ? Ou sur la situation des kurdes de Turquie ?
C'est vrai que ces populations sont confrontées à des pays "amis" situés dans le camps de "l'axe du bien".
Pas de chance pour Morales, il s'attaque aux intérêts des multinationales !
Solidaire
"En Bolivie, des affrontements sporadiques se sont produits dans le Santa Cruz, le département le plus riche du pays, alors qu’un référendum était en cours pour approuver un plan qui conférerait une plus grande autonomie régionale.
Le vote de dimanche s’est déroulé essentiellement dans le calme, mais des accrochages plus violents se sont déclarés dans les zones les plus pauvres de la région tropicale, faisant une vingtaine de blessés.
Des partisans du président Evo Morales, hostiles à la tenue du référendum, ont mis à sac les bureaux de vote dans au moins 3 circonscriptions du chef-lieu, Santa Cruz de la Sierra : en signe de protestation ils ont brûlé les scrutins.
Evo Morales a déclaré que ce référendum était illégal, dénonçant une manoeuvre de l’opposition pour avoir une emprise politique régionale plus importante et mieux contrôler les taxes et l’exploitation des ressources naturelles.
En parallèle, dans une déclaration délivrée dans la nuit de samedi, les forces armées du pays ont affirmé leur soutien au président, qualifiant ce référendum de menace contre la sécurité nationale, cette déclaration est une initiative rare de la part de l’armée.