Internet : attention, vous allez être coupés !
29
avr.
2009
Après le bide de la première tentative, le gouvernement remet ce soir à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale l'adoption de la loi HADOPI, soit disant de riposte graduée au téléchargement illégal.
Rappelons que, parmi les mesures liberticides, la loi HADOPI crée une commission qui aura la possibilité de couper votre abonnement internet après deux sommations pour téléchargement illégal.
Sur le fond, cette loi renforce la surveillance des activités des internautes, ce qui constitue déjà un gros problème de liberté individuelle, mais ne sert absolument pas l'objectif initial de protection des artistes.
Sur la forme, cette loi est considérée inapplicable par beaucoup, autant chez les fournisseurs d'accès que chez le plus mauvais spécialiste d'internet. A vrai dire, elle est soumise au vote d'élus dont la plupart sont déconnectés (sans jeu de mots) des réalités technologiques du moment et qui n'ont connu que le Minitel !
Ainsi, si vous n'êtes pas responsable de ce qu'on vous reproche, ce sera à vous de prouver que vous avez tout fait pour empêcher l'exploitation de votre connexion à des fins illicites. Par exemple, si quelqu'un arrive à pirater votre connexion internet, il faudra que vous montriez que vous aviez mis en jeu les moyens nécessaires pour protéger votre connexion. En clair, un troyen (Trojan en anglais) ou une connexion WIFI squattée peuvent vous amener tout droit à une condamnation ! De même si c'est un de vos enfants qui utilise la connexion familiale.
Je ne connais pas beaucoup d'internautes capables de faire face aux capacités des hackers à pénétrer un système informatique ! Des serveurs de police américains ou les grandes banques lituaniennes ont été récemment victimes de piratages massifs : comment un simple usager du Net pourrait-il faire mieux que des services d'Etat ?
Enfin, la multiplication des offres Internet-téléphone-télévision risque d'avoir des incidences incalculables sur l'usager. N'oublions pas qu'en cas d'impayé, France-Télécom permet le maintien d'une ligne téléphonique restreinte pour pouvoir, au moins, contacter les services d'urgence (Pompiers, SAMU, police).
Qu'arrivera t-il à un couple de retraités dont la ligne a été piratée sans qu'ils s'en rendent compte et à qui on coupera l'internet, la télévision et le téléphone ? Sans compter l'amende ...
De plus, cette coupure se fait sans présomption d'innocence et sans recours par une commission qui n'a pas de compte à rendre à la justice : un jury d'exception, comme dans n'importe quelle dictature !
Cette loi a été créée dans le double but de protéger les intérêts financiers des majors de la musique et du cinéma et de contrôler les échanges sur le seul média qui échappe encore au pouvoir, Internet.
Avec un appareil d'Etat qui renforce sa police et durcit sa justice, dans un pays où les mouvements sociaux sont criminalisés et où les regroupements en bas d'immeuble sont désormais interdits, il ne nous restera plus bientôt comme espace de liberté que la salle à manger. En attendant qu'on y pose des caméras de vidéosurveillance ... pour notre sécurité bien sûr !
Rappelons que, parmi les mesures liberticides, la loi HADOPI crée une commission qui aura la possibilité de couper votre abonnement internet après deux sommations pour téléchargement illégal.
Sur le fond, cette loi renforce la surveillance des activités des internautes, ce qui constitue déjà un gros problème de liberté individuelle, mais ne sert absolument pas l'objectif initial de protection des artistes.
Sur la forme, cette loi est considérée inapplicable par beaucoup, autant chez les fournisseurs d'accès que chez le plus mauvais spécialiste d'internet. A vrai dire, elle est soumise au vote d'élus dont la plupart sont déconnectés (sans jeu de mots) des réalités technologiques du moment et qui n'ont connu que le Minitel !
Ainsi, si vous n'êtes pas responsable de ce qu'on vous reproche, ce sera à vous de prouver que vous avez tout fait pour empêcher l'exploitation de votre connexion à des fins illicites. Par exemple, si quelqu'un arrive à pirater votre connexion internet, il faudra que vous montriez que vous aviez mis en jeu les moyens nécessaires pour protéger votre connexion. En clair, un troyen (Trojan en anglais) ou une connexion WIFI squattée peuvent vous amener tout droit à une condamnation ! De même si c'est un de vos enfants qui utilise la connexion familiale.
Je ne connais pas beaucoup d'internautes capables de faire face aux capacités des hackers à pénétrer un système informatique ! Des serveurs de police américains ou les grandes banques lituaniennes ont été récemment victimes de piratages massifs : comment un simple usager du Net pourrait-il faire mieux que des services d'Etat ?
Enfin, la multiplication des offres Internet-téléphone-télévision risque d'avoir des incidences incalculables sur l'usager. N'oublions pas qu'en cas d'impayé, France-Télécom permet le maintien d'une ligne téléphonique restreinte pour pouvoir, au moins, contacter les services d'urgence (Pompiers, SAMU, police).
Qu'arrivera t-il à un couple de retraités dont la ligne a été piratée sans qu'ils s'en rendent compte et à qui on coupera l'internet, la télévision et le téléphone ? Sans compter l'amende ...
De plus, cette coupure se fait sans présomption d'innocence et sans recours par une commission qui n'a pas de compte à rendre à la justice : un jury d'exception, comme dans n'importe quelle dictature !
Cette loi a été créée dans le double but de protéger les intérêts financiers des majors de la musique et du cinéma et de contrôler les échanges sur le seul média qui échappe encore au pouvoir, Internet.
Avec un appareil d'Etat qui renforce sa police et durcit sa justice, dans un pays où les mouvements sociaux sont criminalisés et où les regroupements en bas d'immeuble sont désormais interdits, il ne nous restera plus bientôt comme espace de liberté que la salle à manger. En attendant qu'on y pose des caméras de vidéosurveillance ... pour notre sécurité bien sûr !

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