Les ampoules à basse consommation sont-elles réellement un progrès ?
Pour changer des débats politiques et économiques habituels, j'ai choisi ce matin de vous parler technologie. A partir d'aujourd'hui, vous ne trouverez plus d'ampoules à incandescence, les ampoules "traditionnelles", de 100 W en magasin. Ce sera ensuite le tour des ampoules 75 W, puis des 60, puis des 50 et, enfin, les 25 W.
L'argument qui est donné pour le retrait de ces ampoules repose sur l'économie d'énergie que représentent les ampoules à basse consommation.
Si l'intérêt de ces ampoules en terme énergétique est indéniable, plusieurs soucis majeurs se posent :
- ces ampoules contiennent du mercure sous forme de gaz ; ce métal est hautement toxique et ces ampoules devront être considérées comme des déchets toxiques lorsqu'il faudra les changer : les consommateurs feront-ils l'effort de les mettre au recyclage ou ce mercure finira t-il dans la nature ? Combien coûtera ce recyclage, d'un point de vue financier et en terme énergétique, donc de bilan carbone ? Et quel impact sur la santé de l'utilisateur qui casse accidentellement son ampoule et qui inhale le mercure ?
- ces ampoules émettent de forts champs magnétiques, de l'ordre de 25 à 150 mG (milliGauss) contre 0,2 mG, valeur du champs magnétique "normal" ; à noter que les ampoules à incandescences ne produisent pas de champs magnétique ; on sait que ces champs magnétiques ont un impact négatif sur la santé : ils sont classés CANCEROGENES par l'OMS et les experts mondiaux sur le cancer !
- ces ampoules produisent également une forte pollution électrique sous forme de radiofréquences ; des valeurs de 200 V/m (Volts par mètre) ont été mesurés à une distance de 1 mètre par les scientifiques indépendants du CRIIREM ( Centre de Recherche et d'Information Indépendante sur les Rayonnements ElectroMagnétiques ) ; la réglementation autorise une valeur maximale de 28 V/m ! En clair, les ampoules commercialisées ne répondent pas aux normes en vigueur et constituent, sur ce plan également, un danger pour la santé des usagers, notamment ceux qui sont appareillés d'appareils de santé électriques comme les pacemaker.
Nous voilà donc avec une innovation qui risque de se retourner contre nous !
Le seul avantage de ces ampoules basse consommation est qu'elles sont plus économes en électricité lors de leur fonctionnement.
Pour les fabriquer et pour les détruire, les technologies mobilisées sont, par contre, plus complexes donc probablement plus consommatrices en énergie. Pourquoi ne fait-on pas un bilan énergétique complet de ces ampoules ?
Et, on vient de le voir, l'impact de ces ampoules sur la santé de l'utilisateur et sur l'environnement est loin d'être neutre.
Alors ? Pourquoi se lancer dans ces ampoules ?
Les mauvaises langues diront que leurs prix et, par voie de conséquence, les marges de vente, expliquent ce qui motive les fabriquants. Sans compter la concurrence sur le marché des ampoules à incandescence !
Espérons que les avantages soient effectivement au rendez-vous !
Il est à craindre que cette nouvelle innovation, comme le téléphone portable ou, autrefois, l'amiante, n'aient été lancées un peu en dépit de la santé publique. Elles font le bonheur des fabriquants et des vendeurs aujourd'hui mais qu'en sera t-il de la santé des utilisateurs dans dix ou vingt ans ?
Quand technologie rime avec profit, le pire est à craindre !
Oh zut ! Voilà que j'ai encore parlé économie ! Désolé !
Pour en savoir plus, regardez cette vidéo :