Pénalisation financière pour absentéisme scolaire / amnistie pour absentéisme fiscal

Suspendre les allocations familiales aux parents d'enfants sêchant l'école ? La vieille idée de la droite revient dans l'actualité. Par contre, le gouvernement reste très tolérant avec ces riches contribuables français qui ont pratiqué l'absentéisme fiscal ; étrange, non ?

Dur avec les pauvres !

Voilà donc le gouvernement UMP qui relance cette fausse bonne idée de supprimer les allocations familiales aux parents dont un enfant sèche l'école ! La répression tout azimut, pour changer.

La droite, porte-parole des classes sociales possédantes, considère que chaque humain est vénal et ne réfléchit qu'en termes d'argent, que les pauvres sont un danger potentiel et qu'il faut manier le bâton au moindre écart.

Cette idée de supprimer les allocations familiales va dans ce sens, comme la suppression de la police de proximité, dès l'arrivée de Sarkozy au ministère de l'intérieur.

Dans l'esprit d'un représentant politique des beaux quartiers, à quoi bon faire de la prévention avec les pauvres ? Pourquoi être gentils avec eux, ils ne font pas partis du même monde ?

En supprimant les allocations aux parents dont les enfants sèchent trop souvent les cours, la droite considère qu'elle punit les coupables. Y-a t-il donc des parents qui poussent leurs enfants à sécher l'école ? Ne peut-on pas chercher un moyen de convaincre, ou, à défaut, de contraindre ces jeunes à aller en cours sans taper sur des familles souvent en situation économique difficile ?....

Le résultat de cette politique sera peut-être une économie substantielle pour les Caisses d'Allocations Familiales. Pour ce qui est de l'absentéisme, le résultat sera très certainement nul : on ne voit pas pourquoi les enfants "absentéistes" obéiraient plus à leurs parents après que avant ?

Par contre, cette mesure ne pourra qu'enfoncer économiquement des familles dont les allocations constiituent souvent une source de revenu vitale.

Doux avec les riches

Inversement, l'absentéisme fisacl, plus connu sous le nom d'évasion fiscale, bénéficie d'une plus grande mansuétude.

Je ne parle pas du citoyen lambda qui envoie son chèque d'impôts avec quelques jours de retard. Lui, devra quand même s'acquitter des 10 % de pénalités supplémentaires.

Non, je parle des vrais évadés fiscaux, ces quelques milliers de foyers français qui ont de très confortables revenus et de très beaux patrimoines et qui trouvent que les niches fiscales et le bouclier fiscal ne suffisent pas ! Ces quelques milliers de foyers qui mettent illégalement leurs "lingots" en Suisse, aux Îles Caïmans, à Monaco ou dans un quelconque paradis fiscal.

La mansuétude existe pour ces gens. La preuve en est que l'an dernier, alors que l'Etat avait mis la main sur un listing important d'évadés fiscaux en Suisse, le ministre des finances, Eric Woerth, avait laissé un délai de plusiseurs mois à ces délinquants fiscaux pour régulariser leur situation auprès du Fisc. Sans aucune poursuite judiciaire ni pénalité fiscale à la clé ! !

Comme l'utilisation de la délinquance, la suppression des allocations est une manipulation de la droite pour donner l'image d'un gouvernement qui agit et qui réprime.

Sur la délinquance, l'agitation répressive de la droite n'a permis aucune amélioration de la situation, bien au contraire !

Sur l'absentéisme scolaire, cette mesure n'aurait aucun effet si elle passait.

Au final, ces thématiques usagées permettent au gouvernement d'éluder les questions de fonds sur les politiques de la ville, sur la ghétthoïsation des banlieues et sur les conséquences des politiques de suppression de crédits et de postes dans l'Education Nationale.

Lutter contre l'absentéisme scolaire nécessite de redonner l'envie à ces jeunes de retourner en cours. Remettre des moyens humains et matériels dans ces quartiers abandonnés et, surtout, redonner l'espoir aux jeunes de pouvoir bénéficier d'un avenir stable et normalement rétribué s'ils finissent leurs études, cela contribuerait grandement à remotiver des jeunes pour lequel l'avenir s'appelle actuellement précarité et ghetto.