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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Ps : victoire de la motion A. A comme Abstention et Adieu à la gauche !

Solidaire

Les 60 % de votes en faveur de la motion sociale-libérale s'accompagnent d'une désertion militante du PS.

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS et tenant de la motion A, peut crier victoire. C'est de bonne guerre !

En pourcentage, effectivement, son camp semble conforté au sein du Parti socialiste avec 60 % des votes des militants.

Pourtant, sur le fonds et en données brutes, la victoire est loin d'être réelle !

Même si le camp des "frondeurs" ne recueille que 30 % des voix, la division est réelle et profonde au sein du PS. Pour une fois, il ne s'agissait pas de querelles de chefs, de choisir quel tribun préférait les militants, mais de choix politiques profonds.

La division est donc, pour une fois, profondément idéologique au Parti socialiste.

Mais, au delà de ces pourcentages, ce vote a été marqué par deux phénomènes :

- Une abstention encore importante, de presque un cotisant sur deux (45 %), qui interroge sur la mobilisation des militants à jour de leurs cotisations ;

- Une forte érosion du nombre de cotisants depuis le dernier congrès puisque le PS a perdu plus de 40 000 cotisants ! Ils n'étaient plus que 131 000 à pouvoir prendre part au vote hier soir.

Ce scrutin interne au PS traduit aussi une démobilisation militante énorme depuis le scrutin précédent, à la veille des élections Présidentielles.

Cette démobilisation vient essentiellement de militants déçus par la politique libérale menée depuis 2012 par François Hollande et son gouvernement avec le soutien de l'appareil du Parti socialiste. Il s'agit donc de militants de gauche qui n'ont pas pris part au vote et ont favorisé sans le vouloir l'aile libérale du PS.

La déception et la démobilisation de militants sincèrement de gauche au sein du PS a, finalement, le même résultat que lors des dernières municipales et départementales où l'abstention des électeurs de gauche a entrainé la prise de mairies et de cantons par la droite.

Se pose la question de l'avenir. L'avenir de la gauche et celle de notre peuple.

Le combat de certains militants au sein du PS pour ramener ce parti sur une ligne progressiste et sociale est noble mais sera, au mieux, de longue haleine.

La question actuelle est bien de construire dès maintenant une alternative politique et sociale, une dynamique de rassemblement des militants de gauche refusant cette dérive libérale qui détruit notre société et sa base sociale et qui offre un marchepied vers le pouvoir à une extrême-droite menaçante.

Sur le terrain, autour des combats pour l'emploi (Evérial, Altuglas), pour défendre nos trains et nos gares, menacés par le rapport Duron, pour refuser l'austérité et les conséquences des lois Macron, pour défendre l'éducation publique, laïque, gratuite et de qualité, les militants de gauche doivent se retrouver.

Pas besoin d'attendre les prochaines élections, les Régionales de décembre prochain, pour se rassembler !

C'est la démarche actuelle du Parti communiste qui, au delà du Front de Gauche, tend la main aux militants et syndicalistes, aux ouvriers et aux intellectuels, à tous ceux qui souhaitent construire une dynamique de rassemblement contre les purges austéritaires et les diktats libéraux des marchés et de l'Europe.

En Grèce, en Espagne et ailleurs, des peuples se dressent contre la machine libérale et des élites politiques, économiques et médiatiques qui défendent ces politiques.

Le peuple français peut faire de même !

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