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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

PIMKIE : la loi travail au service des licencieurs mise en échec par les syndicats

Solidaire

L'article que nous reprenons ici montre deux choses :

- La Loi "Travail" de casse du Code du Travail imposée par le force par Macron et son équipe est réellement une machine de guerre contre l'emploi et contre les salariés ;

- Les syndicats de lutte ont encore toute leur utilité, c'est bien pour cela que les médias (qui appartiennent à de grands groupes patronaux) et les gouvernements font tout pour les dénigrer !

Solidaire

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Les syndicats ont fait bloc contre la mesure qui, pour
passer, devait obtenir un accord majoritaire
de leur part. On s'acheminerait vers un plan de
départs volontaires classique
 
 
 
 
Les choses n'ont pas traîné chez Pimkie. La direction a fait marche arrière dès ce mardi et a renoncé à sa proposition de rupture conventionnelle collective devant l'opposition majoritaire des syndicats lors de la première réunion de négociation au siège de Pimkie international à Villeneuve-d'Ascq lundi. 

Dès le début de la rencontre, qui s'est déroulée dans un climat très tendu, la CFDT a rejoint la CGT et FO, se positionnant officiellement contre la rupture conventionnelle collective « au vu des annonces faites lundi », a indiqué Marie-Annick Merceur de la CFDT aux « Echos ». 

Ces trois syndicats représentant 75 % du personnel, la CFE-CGC, qui représente les 25 % restants, n'a même pas eu à se prononcer. La réunion s'est conclue par la signature d'un « accord de méthode avec les représentants syndicaux » qui « permettra de poursuivre les négociations des mesures sociales d'accompagnement du projet de transformation de Pimkie », a indiqué la direction dans un communiqué. Les syndicats, eux, parlent de la négociation d'un plan de départs volontaires avec d'éventuels licenciements économiques.

Aller vite 

L'enseigne de prêt-à-porter féminin du groupe Mulliez voulait recourir à la rupture conventionnelle collective, cette nouvelle disposition prévue dans les ordonnances Macron réformant la loi travail, dans le cadre d'un projet global de restructuration de l'entreprise. Avec pour objectif aller vite. Cette mesure n'a en outre pas à être justifiée par un motif économique, mais juste par « une dégradation de la situation économique actuelle ou prévisible de l'entreprise ».

La direction de Pimkie espérait boucler son projet - présenté lors du CCE de lundi et portant sur la suppression de 208 postes sur un effectif de 1.900 salariés dans l'Hexagone - d'ici au 5 février. Ce mardi, elle a soumis un tableau comparatif des trois options : plan de sauvegarde de l'emploi, rupture conventionnelle collective « légale » et rupture conventionnelle collective telle que proposée par Pimkie, plus avantageuse selon la direction, notamment en termes d'indemnités, mais qui pour les syndicats n'offre pas de congés de reclassement. 

208 suppressions de postes 

Les délégués syndicaux notamment FO et la CGT avaient exprimé leur colère lundi devant le nombre de magasins fermés en France - 37 (sur 321), alors que les informations qui avaient circulé jusque-là n'en évoquaient qu'une quinzaine - et le fait que les suppressions de postes touchent majoritairement des salariés en France. « On nous dit que c'est l'international qui plombe les résultats avec un déficit entre 47 et 50 millions d'euros du résultat d'exploitation, alors que la France est en positif, et c'est la France qui est ici le plus impactée », soulignait notamment Valérie Pringuez, la déléguée CGT. 

Pour la déléguée FO, Maley Upravan, le discours de la direction était « plein de dissonances : comment proposer des départs volontaires à des salariés à qui on va imposer la fermeture de leur magasin? ». Pour la CGT, il s'agissait clairement d'un « plan de sauvegarde de l'emploi caché ». Pimkie totalise 754 magasins dont 321 en France et emploie 5.200 salariés dont 1.900 dans l'Hexagone. 

Les Echos
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