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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Chez Les Républicains, on obéit au chef !

Solidaire

La démocratie au sein des Républicains se limite au choix de la couleur des cravates et du tissu des tailleurs. 

Virginie CALMELS, numéro 2 de l'ancien parti majoritaire à droite, s'est faite virée par la seule volonté du chef du parti, Laurent WAUQUIEZ. Pas même un vote de la direction du mouvement ! Encore moins l'avis des adhérents !

Pour ceux qui ne le savaient pas, à droite, on ne connait pas la démocratie !

A droite, c'est le chef qui commande, c'est le chef qui décide, c'est le chef qui nomme… et qui vire !

On comprend mieux le fonctionnement de la droite lorsqu'elle est au pouvoir : un fonctionnement de petit patron qui se croit seul à bord et qui s'enferme dans ses certitudes. Pas de places pour les échanges, les confrontations d'idées, les accords ou, pire, les négociations !

C'est pourtant le propre de la politique que celui de permettre la confrontation d'idées et de solutions pour faire réfléchir les adhérents et les citoyens, leur permettre de se forger une opinion en écoutant les différents points de vue ?

Malheureusement, en France comme partout dans le Monde, le débat politique a été stérilisé et remplacé par une politique spectacle faite de petites phrases et de campagnes électorales calquées sur les campagnes publicitaires.

L'absence de débat politique sur le fonds arrange les forces politiques dominantes, celles du système qui les finance et qui leur fournit un appui médiatique. Ainsi, on se chamaille sur l'immigration, sur la sécurité, sur le mariage pour tous, mais on élude tout débat sur les grands choix politiques et économiques comme le sens et l'intérêt des politiques libérales de baisse du revenu des travailleurs et de privatisations des services publics, comme le rôle de l'Union européenne en faveur des multinationales contre les peuples, ou sur le sens des engagements de l'armée française au Mali ou en Syrie.

Puisque les politiques ont abandonné leur rôle de décision sur les grands choix économiques et sociaux au profit de la finance et du grand patronat, ne restent donc pour nourrir les échanges politiques que des combats sur des visions de la société, plus ou moins ouverte, plus ou moins accueillante.

Dans ce petit jeu, Les Républicains ont fini par glisser sur un terrain conservateur proche de celui du Front National, sous la houlette des courants catholiques les plus conservateurs, anti-avortement ou homophobes comme La Manif pour Tous. Les Républicains aujourd'hui, c'est également un volet critique sur l'Europe, sans aller jusqu'à l'euroscepticisme et encore moins la remise en cause du pouvoir de Bruxelles comme le fait le parti britannique UKIP ! LR reste intégré à la matrice européenne de l'économie de marché mondialisée !

Cette proximité avec les valeurs traditionnaliste et ultra-catholique des proches de WAUQUIEZ, comme la critique de l'Europe libérale, c'est ce que reprochait Virginie CALMELS !

Pour qui critique le chef et remet en cause "la ligne du Parti", la sanction est tombée : on a beau être la numéro 2 du Parti et représenter une proportion importante des adhérents, c'est le déclassement au rang de simple adhérente !

A l'époque du changement de nom de L'Union pour un Mouvement Populaire (UMP) en Les Républicains (LR), nombreux étaient les critiques à rappeler que ce nom était celui d'un parti d'extrême-droite allemand. Il semble malheureusement que l'évolution de LR aille dans ce sens !

Pour ceux qui, comme Virginie CALMELS, gardent des valeurs moins radicales, ils pourront toujours s'orienter vers l'autre parti de droite français : La République En Marche (LREM).

Les annonces d'ouverture des candidatures de LREM aux élections futures à des candidats issus des rangs de LR ou du Parti socialiste semblent bien augurer d'une recomposition politique finale où toutes les forces de droite libérales et europhiles se rassembleront au sein du parti de Macron, laissant le créneau conservateur et euro-critique aux Républicains. 

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