Semaine de 60 heures et journée de 12 heures : merci l'extrême-droite !
Cela se passe en Autriche, pays où une alliance droite - extrême-droite s'est formée à l'occasion des dernières élections.
Et voilà que cette alliance vient de prendre une décision qui satisfait comme jamais le patronat local et va détruire la vie de millions de salariés : l'allongement de la journée de travail à 12 heures (10 h en France) et la semaine de 60 heures !
A ceux qui sont tentés de voter Front National / Rassemblement National aux prochaines élections, ce type d'exemple doit leur rappeler que l'extrême-droite a toujours appliqué des politiques anti-ouvrières lorsqu'il accédait au pouvoir.
Le FN, renommé RN reste un parti d'extrême-droite : par son histoire, par les valeurs qu'il porte, et par sa sympathie avec toutes les forces d'extrême-droite à travers l'Europe, dont cette extrême-droite autrichienne chez qui Marine Le Pen a été danser il y a quelques années.
N'oublions pas non plus que le FN a tendu la main à la droite française après lors des dernières élections.
Derrière son discours, l'extrême-droite porte bien des valeurs de droite, conservatrices.
Solidaire
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Un accord sur le changement de date avait été négocié en dernière minute, dans la nuit du 3 au 4 juillet, entre l’ÖVP et le FPÖ. Si la durée légale de travail reste normalement fixée à huit heures par jour et quarante heures par semaine, la nouvelle loi permet des dépassements jusqu’à douze heures quotidiennes (au lieu de dix) et soixante heures hebdomadaires (au lieu de cinquante). Si les salariés sont censés pouvoir invoquer leur “intérêt personnel” pour refuser la onzième ou la douzième heure supplémentaire sans être pénalisés, “les dispositions de la loi sont très favorables aux employeurs et aux attentes des milieux économiques”, confie un spécialiste du droit du travail au magazine économique Trend.
Le partenariat social en question
Sachant que la mesure n’est pas populaire, relate la “Krone”, l’ÖGB, la puissante centrale syndicale autrichienne, avait appelé le 30 juin à la mobilisation et réuni entre 80 000 et 100 000 personnes dans les rues de Vienne. “La seule réaction de la coalition [à cette manifestation] aura été de se satisfaire que la liberté d’expression existe dans le pays. Quelle arrogance !” dénonce le tabloïd viennois, persuadé que le combat va se poursuivre.
“En avançant l’entrée en vigueur de la loi, analyse au contraire le quotidien libéral Der Standard, le gouvernement coupe l’herbe sous le pied du syndicat et du parti social-démocrate (SPÖ). […] Il impose le texte, place l’opposition et les partenaires sociaux devant le fait accompli – et sape volontairement et durablement les bases du dialogue social. Il se moque du dialogue.”
Danièle Renon
Courrier International