La fin de la Russie communiste : un choix populaire ?

Nous reprenons ici un article du blog de Nicolas Maury sur les derniers jours de la Russie communiste.

Contrairement à la communication / propagande déversée par les médias français et l'Education nationale, pour donner l'impression que les Russes ont fait le choix de la "démocratie" (mot qui désigne le capitalisme, dans le langage de propagande occidental)il n'en est rien.

Le 4 octobre 1993, ce sont des commandos et des chars qui ont abattu la Russie communiste, sous le commandement d'un Boris Eltsine dont on connait le bilan politique et économique : bradage de l'économie russe au profit de la mafia et de multinationales occidentales, flambée de la pauvreté, hausse de l'alcoolisme et chute de la natalité et de l'espérance de vie.

De quoi comprendre pourquoi, 30 ans après, les Russes restent "nostalgiques" de l'URSS, pourquoi la personnalité de Staline est autant appréciée par le peuple russe, au point que le président russe actuel, Vladimir Poutine (ancien du KGB !), n'hésite pas à se servir de son image et de vanter le retour de la "grandeur russe" !

30 ans de capitalisme n'ont pas effacé le souvenir d'une Russie soviétique où le chômage et la misère n'existaient pas, où les soins comme l'éducation étaient gratuits, où les congés comme les loisirs étaient organisés et accessibles.

Il y aurait certainement beaucoup de choses à revoir, notamment dans la sélection d'une élite politique qui était tellement convaincue par le socialisme qu'elle est passée sans sourciller au capitalisme du jour au lendemain ! Et pourtant !

Solidaire

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Le 4 octobre 1993 les commandos russes, sous les ordres de Boris Eltsine, ouvrent le feu sur le siège du Congrès des députés du peuple (la « Maison blanche ») mettant fin, par la violence, à la constitution hérité de la RSFSR - article et traduction Nico Maury

Il y a eu de nombreuses victimes dans le renversement de la démocratie par les chars. 147 personnes ont été victimes des aventuriers et des criminels. Mais en réalité, le nombre de victimes des conspirateurs monte au delà de 1000 morts (d'après certains rapports 2743 personnes).

Suite a ce coup d'état, de nombreuses personnes ont été assassiné, le Soviet Suprême légitiment élu a été dissout. Le coup d'état a été lancé par Boris Eltsine avec la publication du "décret 1400" visant a reformer la constitution de la RSFSR (République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie).

Cependant la constitution n'autorisait pas l'application du décret 1400.

 

En mars 1993, les députés refusent de prolonger les pouvoirs d'exception accordés au président. Ils refusent aussi d'organiser le référendum réclamé par le président pour asseoir son autorité. Le 20 mars, Boris Eltsine prive le Congrès des députés de ses pouvoirs en instaurant un système de gouvernement par décrets valable jusqu'au référendum.



Le 29 avril, le président dévoile un projet de Constitution qui renforce ses pouvoirs, projet qui sera ratifié le 12 juillet, au terme d'une conférence constitutionnelle. Boris Eltsine doit faire face à une nouvelle crise politique, un mois et demi plus tard, quand la Banque centrale de Russie retire les roubles mis en circulation avant 1993. En septembre, Boris Eltsine dissout le Parlement et convoque des élections législatives anticipées pour se débarrasser d'un congrès des députés trop communistes à son goût.

Le Parlement ne tarde pas à répliquer en destituant Boris Eltsine et en le remplaçant par Alexandre Routskoï. Les députés mécontents des réformes économiques s'enferment dans l'édifice du Parlement, le 24 septembre, avec leurs chefs, le président du Parlement, Rouslan Khasboulatov (Président du Soviet) et Alexandre Routskoï (élu Président de la RSFSR).

La "Crise constitutionnelle russe" s'achève le 4 octobre par le pilonnage de la "Maison blanche" par 10 chars et l'intervention de des forces spéciales ALFA et Vympel qui pénètrent dans le bâtiment. Les pays occidentaux ont salué cette belle victoire de Boris Eltsine contre les restes de la démocratie en Russie.