Coronavirus en Europe : et ils critiquaient la Chine ?

C'est parti ! Les mesures de restriction de circulation et de limitation des rassemblements se multiplient en Occident, Europe et Amérique du Nord !

Après plusieurs semaines de tergiversations, les gouvernements des pays occidentaux ont tous décidé de renforcer les mesures qui sont sensées réduire le risque de propagation du virus COVID 19 et protéger les plus fragiles : conseils de limitation des sorties pour les plus de 70 ans et les personnes atteintes de pathologies respiratoires ou cardiaques, confinement dans les zones les plus atteintes (les "foyers"), fermeture de tous les établissements scolaires et des crèches, interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes (on était à 5 000 il y a moins d'une semaine !), suspension des spectacles et matchs de football (pour les autres sports ? Mystère !), etc.

A quelques jours des Municipales, où cette droite devait prendre une raclée historique, ces décisions arrivent à point pour détourner la colère citoyenne vers une crise sanitaire inédite donc anxiogène. Espérons que l'esprit de corps ("l'union sacrée" réclamée par Macron, comme en 1914 pour la Grande Guerre !) ne fera pas oubliée aux électeurs les décisions politiques de ces dernières années, sur le Code du travail, les revendications piétinées des Gilets jaunes, la casse du régime des retraites ou, pour ce qui concerne les municipalités, l'assèchement des finances des collectivités locales !

Plus globalement, tout le monde se souvient des critiques virulentes contre la Chine, cette affreuse dictature communiste qui confinait des millions d'habitants de Wuhan, foyer de l'épidémie, il y a quelques semaines !

Comme le rappelle l'article ci-dessous, la Chine semble avoir enrayé l'épidémie : 15 nouveaux cas hier (sur 1,1 milliards d'habitants) quand la France a connu une centaine de nouveaux cas (sur 0,07 milliard d'habitants !) !

Si nos gouvernements avaient pris la juste mesure des choses il y a un mois et avaient décidé de bloquer l'économie durant 15 jours, histoire d'arrêter à la racine la maladie, peut-être en serions-nous aujourd'hui à regarder ce virus comme une simple paranoïa de médecins ?

D'un point de vue citoyen, ce sont bien certains consommateurs qui sont désormais atteints d'une paranoïa qui les amène à des comportements compulsifs débiles : faire des stocks de farine, de pâtes ou d'eau alors qu'aucun problème de stocks ou de production n'est envisagé, cela pose des questions sur l'intelligence de ces consommateurs ? Pire ! Pourquoi faire des stocks de papier toilette ? A manger des pâtes pendant des semaines, c'est plutôt la constipation qui guette ces acheteurs compulsifs !... Qu'ils achètent aussi des conserves de légumes, histoire d'équilibrer leur régime alimentaire !...

Bref ! Un peu de discipline collective, une bonne hygiène des mains et une limitation des déplacements et des rassemblements suffiront à juguler ce début d'épidémie.

Laissons les pâtes dans leurs rayons et reconnaissons enfin que le gouvernement chinois a fait le bon choix il y a quelques semaines !

Solidaire

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Article et traduction Nico Maury

Il n'y a pas besoin de regarder la télévision publique chinoise pour comprendre que la priorité de la Chine et de son président Xi Jinping est de lutter contre l'épidémie de coronavirus qui a fortement touché le pays. Il suffit de regarder les traitement médiatique offerts par nos médias pour comprendre que la priorité n'est pas de sauver l'économie. Cette situation a valu de nombreux reportages en Chine face aux moyens mis en oeuvre pour endiguer l'épidémie.

La mise en quarantaine de certaines régions de la province du Hubei, dont la ville de Wuhan, le déploiement massif de moyens médicaux (construction d'hôpitaux) et de personnels de santé (plus de 40.000 personnes) montre que l'importance du sacrifice réalisé par le Parti au nom du peuple est colossal. Une notion qui dépasse la compréhension de l'occidental de base vautré dans son individualisme petit bourgeois, occupé à prodiguer ses préjugés racistes contre les chinois.es et préoccupé à acheter frénétiquement des pâtes, du riz et du papier toilette.

Alors que l'économie mondiale s'effondre, la Chine est en train de remporter la "guerre populaire" contre le coronavirus

Mardi, Xi Jinping a atterri au cœur de l'épicentre de l'épidémie, à Wuhan. La propagation du coronavirus Covid-19 est quasiment endiguée dans la province du Hubei et sa capitale, Wuhan, a déclaré le Président chinois Xi Jinping lors d'une visite d'inspection des travaux de prévention et de contrôle des épidémies dans la ville.

Il n’apparaît pas comme le dirigeant en difficulté vu comme "un empereur sur la défensive" (L'Express), ou pour "tirer profit de la lutte contre le coronavirus" (Le Monde), où pour savoir si il "survivra au coronavirus?" (France Culture), mais bien comme un dirigeant qui s’intéresse aux résultats des politiques mises en oeuvre contre le coronavirus.

Quels sont les moyens mis en oeuvre en Europe pour lutter contre l'épidémie ? Quelle est le niveau de coordination de l'Union européenne ? Néant. Des années de politiques d'austérité dans les hôpitaux publics mettent en danger la vie des personnes et la prise en charge des personnes contaminées est plus qu'insuffisante, voir inadapté aux besoins réels.

68% des malades rétablis

La situation à Hubei et à Wuhan connait des résultats et des progrès positifs, mais il a averti que la tâche de prévention et de contrôle reste ardue.

Le nombre de nouveaux cas confirmés est tombé pour la première fois en dessous de 20 à Wuhan, l'épicentre de l'épidémie, tandis que pendant cinq jours consécutifs il n'y a eu aucun nouveau cas confirmés dans d'autres villes de la province.

Le ministère chinois de la Santé a confirmé mardi qu'il y a eu 3136 décès liés à l'épidémie de coronavirus 80.754 personnes affectées. Vendredi, 55.404 patients avaient été guéris et étaient sortis de l'hôpital, soit 68% de tous les cas confirmés.