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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Biélorussie, Kirghizistan, Bolivie : légitimité populaire contre propagande médiatique

Solidaire

L'actualité politique au Bélarus a monopolisé l'attention de nos médias ces dernières semaines.

Bien qu'aucun élément n'ait été avancé pour justifier les critiques sur la régularité du scrutin présidentiel, nos médias, à la remorque de nos gouvernements, n'en démordent pas : l'opposition incarne les gentils démocrates face à un gouvernement forcément totalitaire incarné par Loukachenko.

Ailleurs dans le monde, au Kirghizistan comme en Bolivie, des mobilisations populaires importantes ont lieu pour dénoncer des pouvoirs qu'ils désignent, là-bas aussi, comme illégitimes.

Le Kirghizistan a bénéficié d'une couverture médiatique en France. Le ton choisit par les journalistes y est curieusement beaucoup plus mesuré, neutre, que dans le cas bélarusse alors que les observateurs européens ont dénoncé des pratiques frauduleuses durant le scrutin législatif kirghize.

La Bolivie, par contre, est quasiment absente de nos grands médias ! Pourtant, en termes de répression, on est bien au delà des seules "arrestations massives" dénoncées au Bélarus puisque le gouvernement bolivien a pratiqué une répression violente des manifestations populaires avec, à la clef, plusieurs morts !

La différence de traitement entre ces différents sujets ne traduit pas un gradient de méchanceté entre les pouvoirs concernés mais bien une orientation politique de nos médias et, donc, un soutien ou un rejet des gouvernements de ces pays selon leur couleur politique.

L'article ci-dessous, encore une fois trouvé sur le blog de Nicolas Maury, reprend l'actualité bolivienne, à l'approche d'élections présidentielles qui s'annoncent victorieuses pour le candidat de la gauche bolivarienne, Luis Arce, qui a pris le relai d'Evo Morales après son éviction du pouvoir par l'armée et la droite boliviennes.

Entre une opposition bélarusse, cantonnée dans la capitale Minsk, une mobilisation populaire kirghize qui vient de faire plier le pouvoir en place avec l'annulation des résultats des législatives, et une mobilisation populaire en Bolivie qui va faire vaciller légalement, électoralement, le pouvoir illégitime de la présidente autoproclamée, le gradient existe : celui de la légitimité populaire !

Mais, la cause des peuples n'est pas la préoccupation majeure de nos médias !

En bon agents de la propagande du système capitaliste, leur objectif est en premier lieu d'entretenir la confusion entre capitalisme, démocratie et liberté, pour que le peuple français reste volontairement enchaîné à ce système de peur de tomber dans un système alternatif, socialiste, qu'on associe constamment aux notions de dictature, de prison et de pénuries.

Faire comprendre aux travailleurs qu'ils doivent regarder les médias d'un œil critique reste un objectif prioritaire pour les militants progressistes s'ils veulent que les esprits redeviennent libres d'imaginer une société alternative faite de solidarité, de fraternité et d'un développement économique responsable, mesuré et écologiquement durable.

Solidaire

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La cour constitutionnelle de Bolivie rejette la demande judiciaire de la droite d'interdire au Mouvement pour le socialisme (MAS) la participation au processus électoral d'octobre.

Article et traduction Nico Maury
 
La justice bolivienne refuse d'interdire au MAS-IPSP de participer aux élections
 
La Chambre constitutionnelle de la Cour de justice de La Paz a rejeté lundi le recours présenté par la sénatrice de l'Unidad Democrática (UD), Carmen Eva Gonzáles, demandant au Tribunal suprême électoral (TSE) du pays d'annuler la personnalité juridique du MAS-IPSP afin de qu'il ne participe pas aux élections générales qui se tiendront le 18 octobre.

González a soutenu que le candidat présidentiel du MAS-IPSP, Luis Arce, avait commis une infraction électorale en commentant en juillet dernier un sondage interne du parti dans un média. Cependant, le tribunal a déterminé que Gonzáles n'avait pas qualité pour intenter une action en justice visant à interdire le parti dirigé par l'ancien président bolivien Evo Morales.

Morales a célébré la décision à travers un message Twitter, dans lequel il a souligné l'échec des tentatives de la droite bolivienne de "forcer politiquement" l'interdiction du MAS.

Les derniers sondages montrent que le candidat du MAS-IPSP remporterait dès le premier tour des prochaines élections boliviennes. Même le retrait de la putschiste Jeanine Áñez n'a pas permis, à cette heure, de créer une dynamique suffisante à la droite pour bloquer le MAS.

Il ne reste aux putschistes que la fraude électorale pour tenter de voler une seconde fois les résultats des élections générales. Une situation dénoncée par Luis Arce qui demande l'intervention de la communauté internationale pour s'assurer que le scrutin ne soit pas voler.
 
P
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