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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

L'expérience cubaine des nationalisations pour inspirer la France

Solidaire

Quand on entend que L’État ne peut rien faire contre les licenciements, contre les GAFA, les géants d'internet, ou contre la spéculation qui fait flamber les loyers, baisser les salaires et ruine notre agriculture et nos industries, c'est que la question essentielle du contrôle des leviers économiques et financiers se pose.

Avec la fin du monopole de la Banque de France sur la production d'argent et de crédits, sous Giscard, et la vente des grandes banques et des grandes entreprises publiques au secteur privé (BNP, Crédit Lyonnais, Renault, Airbus, Alstom, EDF, GDF, autoroutes...), y compris sous la gauche libérale, L’État, donc la Nation, a perdu le contrôle de son économie.

Et si on renationalisait les secteurs clefs de notre économie comme les banques, le secteur pharmaceutique ou l'énergie ?

L'article ci-dessous rappelle que c'est la solution prise par la Révolution cubaine après près d'un an, face à la fuite des capitaux et au sabordage économique mené par la bourgeoisie cubaine soutenue par les États-Unis.

Et c'est aujourd'hui le choix qu'hésite à faire le gouvernement vénézuélien et qui lui permettrait, très sûrement, de réduire le pouvoir de nuisance d'une bourgeoisie nationale qui s'appuie sur les Etats-Unis pour déstabiliser les choix du peuple vénézuélien.

En France, reprendre le contrôle du secteur financier, ce serait reprendre la main sur les choix d'investissements, en faveur du bien commun et du développement durable du pays. Reprendre le contrôle de l'industrie pharmaceutique, du secteur automobile et aérospatiale, de l'énergie, de l'eau ou des transports, c'est sortir ces entreprises des politiques de rentabilité immédiate qui les minent pour assurer leur développement au service de la Nation.

Qui d'autre que les communistes pour porter ces choix ?

Solidaire

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Le 13 octobre 1960, les lois n°980 et 981 engageaient la révolution cubaine sur la voie du socialisme et de son indépendance vis à vis des capitalistes.

Les 60 ans de la nationalisation a permis de garantir la souveraineté financière et le développement économique de l'île face au blocus étasunien.

Le passage du système bancaire de l'île aux mains de l'État, le 13 octobre 1960, a permis d'arrêter le vol et la fuite à l'étranger des richesses nationales et de priver les conspirations de la contre-révolution cubaine naissante d'un soutien financier important organisé depuis Washington.

Article et traduction Nico Maury
 
Il y a 60 ans, Cuba nationalisait les banques et les grandes entreprises
 
Les premières lois adoptées par le gouvernement révolutionnaire cubain n'ont pas sérieusement affecté les intérêts des capitalistes et en réalité les mesures sociales votées ont contribué à la prospérité de leurs entreprises, car la consommation intérieure a profité de l'élévation des revenus des cubaines et des cubains.

Entre la seconde moitié de 1959 et la première moitié de 1960, les grands propriétaires capitalistes ont saboté la production de leurs entreprises. Après avoir retiré d'importantes sommes d'argent des fonds de fonctionnement, nombre d'entre eux ont émigré à l'étranger, laissant leur entreprise à la dérive. Ces propriétaires ont fait cause commune avec les ennemis de la Révolution et se sont consacrés au financement des groupes contre-révolutionnaires et les plans d'agression des États-Unis contre Cuba.

 

Il y a 60 ans, Cuba nationalisait les banques et les grandes entreprises
Loi n°890 et n°891 : expropriation et nationalisation des banques et des entreprises

Afin de liquider le pouvoir économique des intérêts bourgeois, dans la nuit du 13 octobre 1960, le Conseil des ministres a approuvé la loi n°890 sur les sociétés et la Loi n°891 sur les banques.

La loi n°890 exproprie de force et nationalise toutes les entreprises industrielles et commerciales, ainsi que des usines, entrepôts et autres actifs. 382 entreprises sont nationalisées : 105 sucreries; 18 distilleries; 6 entreprises de boissons alcoolisées; 7 usines de nourriture; 2 pour les huiles et les graisses; 3 usines de savon et de parfum; 5 laiteries; 2 chocolateries; 9 usines d'emballage; 3 de peintures; 3 de chimies; 6 de métallurgiques de base; sept bacs; 60 usines de textiles et de vêtements; 1 moulin à farine; 16 usines de transformation du riz; 47 épiceries; 10 torréfacteurs de café; 3 pharmacies; 13 grands magasins; huit compagnies de chemin de fer; 1 imprimerie; 11 cinémas; 19 entreprises de construction;

La loi n°891 nationalise les banques privées pour les adapter aux exigences de l'économie cubaine, car la fonction bancaire ne pouvait être exercée que par l'État. Seules deux banques privées ont maintenu leurs activités: la Banque Royale du Canada et la Banque de Nouvelle-Écosse.

Avec ses lois, Cuba devenait propriétaire de son propre destin.
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