Charles Hoareau incarcéré hier : la répression sociale prend de l'ampleur !

Charles HOAREAU, vous le connaissez ou, pour le moins, vous l'avez déjà vu dans les médias. Charles HOAREAU est depuis des années le porte-parole des chômeurs CGT dans les Bouches-du-Rhône. Une forte personnalité qui a toujours combattu au côté des salariés face aux injustices et aux violences sociales.

C'est pour l'un de ces dossiers qu'il a été convoqué hier soir au commissariat de Noailles : depuis deux ans, des salariés ne sont plus payés par leur employeur et, malgré des décisions de justice qui se succèdent, aucune sanction n'a encore été prise contre eux ! par contre, Charles HOAREAU, lui, est en prison ! (consultez le site de la CGT 13 : http://www.cgt13.org/ )

La délinquance patronale n'est jamais punie ou faiblement : souvenez-vous de l'Erika, des scandales autour des sous-traitants des Chantiers de l'Atlantique, d'AZF,...

Mais que dire des violences sociales en cours autour de ces dizaines de milliers de familles qui vont connaître de grandes difficultés économiques parce qu'un conseil d'administration lointain a décidé de supprimer leur poste ou toute leur usine pour accroître les dividendes des actionnaires ?

Qui va condamner ces patrons et ces actionnaires ?

A la place, on envoie les gardes mobiles et les juges contre ceux qui osent protester contre ces délits sociaux.

On a vu des CRS ces derniers temps charger des universitaires ou des gardiens de prison, on a vu les mêmes scènes contre des salariés qui occupaient leur usine, tout cela soit-disant pour empêcher toute "entrave à la circulation". Un élargissement à sens unique du "droit" à aller travailler !

Depuis peu, ce sont des arrestations qui commencent : 74 militants syndicaux de la filiale distribution d'EDF il y a quelques jours, suite à l'occupation des locaux du patronat de l'énergie, Charles HOAREAU aujourd'hui.

La crise sociale n'en est qu'à ses débuts. Les tensions ne feront que s'accroître et le gouvernement le sait bien. Tout au service des entreprises et de leurs actionnaires, il durcit les services de l'Etat, police et justice, pour prévenir toute extension des luttes en s'attaquant aux "meneurs" et en faisant des exemples.

Si nous ne réagissons pas collectivement, cette criminalisation du mouvement social se poursuivra parallèlement à l'effondrement de nos acquis sociaux. Le 26 mai, une nouvelle occasion nous est donnée de manifester notre volonté de nouvelles perspectives sociales en France avec la journée d'action intersyndicale.

Mais, au delà, c'est bien d'une refonte de la société dont il est question. En faveur des bourgeois, comme le fait actuellement la droite ou en faveur des salariés, comme le souhaitent beaucoup de progressistes.

La droite a l'Etat, nous avons la rue !

La droite contrôle l'Europe, nous sommes le nombre !

A nous de défendre nos droits, dans la rue le 26 mai ET dans les urnes le 7 juin !