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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Sécu, Retraites : la solution, c'est le plein emploi !

Solidaire
La retraite à 67 ans et la fin des bonifications pour maternité, voilà les dernières trouvailles de la droite pour "sauver" nos régimes de retraite. La Sécurité Sociale, quant à elle, accuse un déficit record de 20 milliards. Devinez qui va payer ?

Les élections sont passées. Même si les résultats sont loin d'être bons, la droite utilise à fond sa position de "gagnant" pour affirmer que les français soutiennent sa politique de réforme. Pourtant, il ne faut pas sortir de Saint Cyr pour voir qu'avec 4,8 millions de voix contre 11,4 en 2007 et moins de 11 % des électeurs inscrits, la droite a perdu la confiance des français (lire :Elections européennes : la majorité ne réalise que 10, 84 % des voix ! ). Avec 74 % des français en faveur des manifestations du 13 juin, on peut même dire que l'heure est plutôt à la méfiance !

Avec l'appui des médias, comme toujours, c'est donc un chèque en blanc à Sarkozy qu'aurait donné la population pour continuer de lui tondre la laine sur le dos, selon l'UMP.

De réforme en réforme, le système social français se dégrade. Les solutions miracles apportées par les gouvernements successifs ressemblent plus à des purges ou des saignées, façon Diafoirus, qu'à de véritables remèdes. En 20 ans, la maladie diagnostiquée par nos grands experts en équilibre budgétaire n'a fait que s'aggraver !

Aujourd'hui, la droite entame une nouvelle série d'attaques contre les droits sociaux avec un recul historique de l'âge de départ en retraite, un recul tout aussi historique du droit des femmes avec la remise en cause des bonifications pour maternité, et l'arrivée de nouvelles mesures pour réduire les dépenses de la Sécu.

Mourir au travail : la nouvelle solution pour sauver le régime de retraite !

L'espérance de vie serait désormais de 77 ans pour les hommes, ce qui justifierait le recul de l'âge de la retraite. Malheureusement, les statistiques restent des statistiques, des chiffres bruts et inhumains, faciles à manipuler.
D'abord, il ne s'agit que d'une moyenne. Chacun sait qu'un ouvrier à une espérance de vie bien inférieure à celle d'un cadre et que l'usure physique due à la pénibilité de certains métiers privent beaucoup de salariés d'une fin de vie confortable.
Ensuite, une espérance de vie qui augmente devrait être considérée comme une bonne chose, un progrès de civilisation. En regardant cette question d'un point de vue comptable, on en arrive à regarder nos anciens comme des parasites qui coûtent chers : quelle honte ! D'ici à ce que ces gens se félicitent d'une baisse de l'espérance de vie ! ! ...

Moins de chômeurs, de meilleurs salaires et moins de niches fiscales : la solution

Dépenses de retraite en hausse parce que l'espérance de vie augmente, dépenses de santé qui croissent parce que la dépendance des anciens est liée au grand âge, parce que les conditions de travail se dégradent et que le stress augmente, prise en charge des maisons de retraite,... Oui, les dépenses sont en hausse !

Mais, au lieu d'essayer de taper sur les retraités et sur les malades, pourquoi ne pas réfléchir à améliorer les diagnostics et la prévention, sources d'économies évidentes ?

Et alors que, en 2008, la masse salariale qui finance la Sécu s'est contractée pour la première fois depuis 1949, la solution ne passerait-elle pas non plus par le retour au plein emploi et une amélioration des salaires ? Des cotisants plus nombreux et mieux payés, cela amènerait logiquement de nouvelles ressources à la Sécu, comme au Trésor Public !

Enfin, les exonérations de charges de certains emplois constituent aussi des manque-à-gagner pour les organismes sociaux. Tout comme les artifices fiscaux qui permettent aux plus riches de défiscaliser une grande part de leurs revenus.

Le cirque électoral à peine fini et les banderoles du 13 juin tout juste enroulées, la droite et son gouvernement entament déjà une nouvelle étape de leur contre-réforme sociale.

Pour ceux qui ont cru en Sarkozy, le réveil doit être difficile.

La droite reste la droite, au service des classes supérieures, des nantis, des beaux quartiers, de la finance et du capitalisme.

Face à elle, la gauche doit être vraiment la gauche, au service de la majorité, du peuple, des salariés, des quartiers et des villages, de l'humain et du social.

Pour cela, il faut rompre avec le mirage du social-libéralisme qui n'est qu'une forme du libéralisme et revenir aux racines du combat de la gauche : le socialisme.
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