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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

+ 34 % pour les salaires des grands patrons ! Et on nous parle de coût du travail ?

Solidaire

+ 34 % pour les 40 patrons du CAC 40, + 31 % pour les 120 patrons des plus grosses entreprises côtées.

Fabuleuse année pour les profits et les salaires des grands patrons !

Les actionnaires et les hauts cadres des grandes entreprises se gavent comme s'il n'y avait pas de crise !... mais ? n'est-ce pas justement la justification de la crise ? Permettre aux très grandes richesses de se gaver toujours plus en faisant croire aux producteurs de richesses que sont les travailleurs qu'ils doivent se serrer la ceinture ?

En tout cas, la rémunération moyenne des dirigeants des grandes entreprises de l’indice boursier français CAC40 a fait un bond de 34% en 2010, à 4,11 millions d’euros, après trois années consécutives de baisse, a indiqué mardi le cabinet Proxinvest. Rassurez-vous, ils n'étaient pas à découvert en 2010 ! Seulement à un peu plus de 3 millions de revenus annuels !

Avant la crise, la moyenne observée était de 5,7 millions en 2006, précise l’agence d’analyse de gouvernance. Autant dire qu'il va falloir se serrer un peu plus la ceinture si on veut que ces quelques grosses fortunes reviennent à leur score de 2006 ! Préparez la monnaie !

Onze dirigeants français dépassent pour 2010 le plafond de Proxinvest de 240 Smics par an, soit actuellement 4,6 millions d’euros, avec en tête Jean-Paul Agon de L’Oréal (10,7 millions d’euros), le patron de LVMH Bernard Arnault (9,7 millions d’euros) et Carlos Ghosn (Renault: 9,7 millions d’euros).

Ces rémunérations valorisent les stocks options et actions gratuites (30% de la rémunération totale) à la date d’attribution et ne tiennent donc pas compte de la chute des cours enregistrée depuis (et de leur hausse future non plus, d'ailleurs !). Elles ne prennent pas en compte les régimes de retraite supplémentaire.

«La transparence des grandes sociétés françaises et la lisibilité des performances est inférieure à celle observée dans les pays où les dirigeants sont responsables de leur politique de rémunération devant l’assemblée générale des actionnaires», note Proxinvest.

«Le patronat, qui entend définir seul les règles françaises de bonne gouvernance, s’oppose encore à la légitimation de la rémunération devant l’assemblée des actionnaires», remarque Proxinvest, qui appelle à un vote annuel sur la rémunération.

Hors CAC 40, les présidents exécutifs des 80 autres sociétés de l’indice SBF 120, qui comprend le CAC 40 et les 80 valeurs les plus liquides du premier marché, ont vu leur rémunération totale atteindre 2,08 millions d’euros, en hausse de 31% en 2010.

Et, pendant ce temps là, la TVA sociale se met en place pour faire payer les consommateurs, donc les salariés, en lieu et place des entreprises. Il parait que c'est pour la compétitivité des entreprises ? Ce ne serait pas pour que les grands patrons, et leurs actionnaires, connaissent à nouveau une croissance à deux chiffres de leurs revenus 2012 ?

En tout cas, pendant que le gouvernement et les grands médias tentent de nous convaincre qu'il n'y a plus d'argent en France et qu'il va falloir que les petits salaires et les petites retraites mettent la main au portefeuille, d'autres français, une petite minorité, engrangent des sommes fabuleuses sur leurs comptes en banque !

N'oublions pas que grâce au bouclier fiscal et aux nombreuses niches fiscales, ces nouvelles ressources de nos très riches grands patrons et gros actionnaires ne contribueront certainement en rien au budget de l'Etat, défiscalisation oblige !

La dette ? Faisons comme l'Islande, asseyons-nous dessus !

Le budget de l'Etat ? Changeons la donne fiscale en France pour prélever plus auprès de ceux qui, comme ces grands patrons, gagnent très largement leur vie sur notre dos !

Le pouvoir d'achat ? Entre le SMIC à 1 700 €, le coefficient 20 entre le salaire le plus bas et le salaire le plus haut dans l'entreprise et le coefficient multiplicateur entre le producteur agricole et le prix de vente du produit au magasin, voilà trois mesures parmi d'autres qui permettraient de faire grimper les salaires, rétabliraient une certaine moralité dans les rétributions salariales et diminueraient les prix de l'alimentation.

Pour une autre politique économique et sociale, encore faut-il choisir un candidat qui s'oppose à l'austérité ! Un candidat Front de gauche ou PCF par exemple !

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