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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Sarkozy veut faire payer les victimes !

Solidaire

Le chef a parlé. Plus de discussion possible. Le forfait hospitalier augmentera bien et les indemnités de la Sécu pour accident du travail seront taxées. Par contre, pas touche au bouclier fiscal et aux bénéfices des banques et entreprises qui licencient !

La dialectique sarkozyste a encore frappé. Sauf que son discours a de plus en plus de mal à être crédible tant les ficelles employées sont usées. A force de rhétorique (1), il tente de convaincre qu'il applique la plus juste (ou la seule) des solutions. Sauf que, au final, ce sont toujours les victimes qui paient : victimes de la crise, victimes du travail, victimes de la maladie,...

Hier soir, dans une de ses petites apparitions télévisuelles qu'il affectionne, l'omniprésident Tsarkozy nous a encore asséné ses vérités, pour la plupart fausses ou tronquées, sans contradiction aucune des journalistes.

Comme a son habitude, Sarkozy a lancé un leurre pour amuser la galerie : sa déclaration sur le procès Clearstream et "les coupables" qui sont au tribunal n'a d'autre but que de monopoliser les grands titres de la presse et des JT.

Hospitalisation, accidents du travail : deux nouvelles mesures socialement injustes

Car derrière le rideau de fumée, les vraies annonces sont encore des mesures antisociales qui visent à accroître la pression financière sur les salariés et à dégrader la qualité de notre contrat social.

Annoncées depuis des semaines, ces mesures ont eu le temps de tourner dans les esprits. En arrivant ainsi en deuxième rideau, Sarkozy tente de ménager son image. Il est fort probable que, sur l'augmentation du forfait hospitalier, il tranchera pour une hausse la plus "faible" possible, dans la partie basse de la fourchette annoncée (+ 16 € à + 20 €) histoire de passer pour magnanime. (Merci monseigneur ! Seulement 16 coups de fouets ? Vous êtes trop bon !....)

Deuxième scandale après la hausse du forfait hospitalier, la fiscalisation des indemnités journalières pour accident du travail. Ces indemnités ne représentent que 60 à 80 % du salaire de la victime et le gouvernement veut, en plus, les soumettre à l'impôt ?
N'oublions pas que s'il y a des victimes d'accident du travail, c'est souvent parce que les règles de sécurité ne sont pas respectées dans les entreprises ! Les victimes, ces derniers mois, d'explosion sur plusieurs sites Total en France, non seulement sont blessées dans leur chair et perdent sur leur salaire mais, en plus, elles devraient payer des impôts sur ces indemnités ? Et Total s'en tire s'en aucune égratignure ? Où est la justice sociale ?

Si une victime d'accident du travail a besoin d'être hospitalisée, c'est la double-double peine : non seulement elle est blessée (première peine) et les indemnités pour accident du travail lui font perdre de l'argent (deuxième peine) mais, en plus, elle devra payer plus chère son hospitalisation (troisième peine) et elle devra payer des impôts sur ces indemnités (quatrième peine) !

Faudra t-il un jour dédommager son employeur pour absence injustifiée en cas d'accident du travail ?

Bouclier fiscal, nationalisation des dettes des banques : l'argent publique finance les riches !

Car, pendant que Nicolas 1er nous explique d'un ton agressif que les salariés et les pauvres sont des parasites, ses amis de Neuilly et d'ailleurs sont bichonnés comme jamais.

Les comptes de la Sécu seraient dans le rouge (c'est-à-voir : Rappel : le trou de la Sécu n'existe pas !  ) ? Les caisses de l'Etat sont vides ? Le chômage monte ?

La droite, sans parler d'austérité, nous oblige à nous serrer la ceinture.

Et, pendant ce temps là, la Bourse monte, monte, monte ! + 19 % depuis le 1er janvier !! Pour le seul profit des actionnaires et des traders.
Et, pendant ce temps là, les dividendes recommencent à tomber dans les banques et les grandes entreprises, des plans sociaux affectent même des entreprises qui font des bénéfices ! Les capitalistes se gavent et délocalisent pour accroître encore plus leurs bénéfices.
Et pendant ce temps là, grâce au bouclier fiscal lancé en 2007, les quelques milliers de foyers français les plus aisés continuent de bénéficier de 14 milliards d'euros annuels d'allègements fiscaux !

Alors, non ! La crise économique n'existe pas ! Il s'agit bien d'une crise du modèle économique lui-même. Le capitalisme ne tourne plus pour le bien de la société (L'a t-il fait un jour d'ailleurs ?) ; au bout de son développement, il cherche à capter les derniers secteurs qui lui échappent (Santé, Poste, Ecole) et à presser un peu plus les maigres ressources des exploités pour assurer une croissance de ses revenus.

Arrêtons cette folie qui va mener notre génération et les suivantes à la misère, qui entraine toute l'Humanité dans un chaos écologique dangereux !

Les salariés, les agriculteurs, les commerçants et artisans sont victimes de cette politique économique qui tourne autour des seuls intérêts des gros actionnaires et spéculateurs !

Notre intérêt est de défendre un changement complet de politique, avec un pôle publique bancaire, des politiques fortes autour du développement durable et de la relance des services publiques.

Deux rendez-vous sont fixés, il s'agit d'assurer leur réussite.

Samedi 3 octobre, barrons la route au projet de privatisation de La Poste en participant au référendum populaire partout en France !

Mercredi 7 octobre, sortons à nouveau dans les rues et exigeons l'arrêt immédiat des politiques de dérégulation sociale et le contrôle des secteurs économiques qui ont reçu des milliards d'euros d'argent publique !



(1) = Nicolas Sarkozy emploie souvent la question rhétorique (Une question rhétorique (ou question oratoire) est une figure de style qui consiste à poser une question n'attendant pas de réponse, cette dernière étant généralement évidente) ; exemple littéraire célèbre : « Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au monde pour lui, et qu’on n’ait d’yeux pour personne ? » (Molière, Dom Juan). Sous forme de questions, Nicolas Sarkozy avance des affirmations tournées de manière à ne pas pouvoir être contredites ("Vous voulez que je laisse des gens se faire agresser dans leurs quartiers sans réagir ?"), même si le problème n'est pas là. C'est de la Com' !


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