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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Alors que le FMI annonce un nouveau ralentissement de l'économie, socialistes et droite votent aujourd'hui le traité imposant l'austérité

Solidaire
Le Fond Monétaire International annonce un nouveau ralentissement économique au niveau européen et français. Qu'à cela ne tienne ! Droite et PS vont voter un traité qui va pérenniser les politiques en échec jusqu'à aujourd'hui !
Le résultat du scrutin de ce mardi ne fait aucun doute : le traité Sarkozy- Merkel (TSCG), soutenu à la fois par le PS, l'UMP et les centristes, sera ratifié à une large majorité, malgré l'opposition des communistes et du Front de gauche, de la plupart des écologistes, de députés de l'aile gauche du PS, de quelques députés de droite.
La question est de savoir comment cette majorité sera atteinte. Le gouvernement sait qu'au Sénat, où le PS n'a pas la majorité à lui seul, l'apport des voix de l'opposition sera indispensable. Mais il veut éviter qu'à l'Assemblée, la ratification dépende de «ceux qui s'apprêtent à voter pour le texte mais conspuent le gouvernement», selon le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
L'UMP et les centristes répètent en effet sur tous les tons que le traité est le même «à une virgule près» que celui signé en mars par Nicolas Sarkozy, tandis que le gouvernement et le PS insistent sur le «pacte de croissance» obtenu par François Hollande lors d'un sommet européen fin juin pour le compléter.
Malheureusement pour les socialistes, c'est la droite qui a raison : François Hollande n'a en rien fait évoluer ce traité d'austérité permanente !
«La bataille n'est pas finie» pour le Front de gauche
Au delà des 15 députés communistes, Front de Gauche et apparentés, ce serait entre 17 et 20 opposants et une petite dizaine d'abstentions qui feraient défaut au OUI sur la totalité des 297 membres du groupe PS, selon une source parlementaire. En théorie, ces défections feraient tomber le nombre des voix de gauche favorables en dessous de la barre des 50% de députés (289 sur 577). En fait, elles devraient être compensées par l'apport d'une douzaine de radicaux de gauche et de quelques écologistes. En outre, les abstentions abaisseront d'autant la barre de la majorité des suffrages exprimés.
Pour leur part, la soixantaine d'organisations, dont le PCF et le Front de gauche, qui avaient réuni des dizaines de milliers de manifestants le 30 septembre à Paris pour dire non à l'Europe de «l'austérité», ont estimé lundi que «la bataille n'est pas finie» contre la ratification du traité budgétaire.
Parallèlement, l'Assemblée s'est penchée lundi, avec un vote prévu mercredi, sur le projet de loi organique mettant en oeuvre la règle d'or budgétaire, dont le Sénat se saisira à la fin du mois. Le projet de loi organique instaure un gendarme des finances publiques, sous la forme d'un Haut Conseil des finances publiques chargé de vérifier la fiabilité des prévisions macro-économiques et de se prononcer sur le respect de la trajectoire des finances publiques à moyen terme. Une instance qui est elle-même soumise aux technocrates libéraux de Bruxelles.
C'est par cette Règle d'or que les Etats et collectivités locales ne pourront plus faire d'emprunt pour investir dans l'avenir de la Nation et de nos territoires.
Le PCF et le Front de gauche sont, pour cette raison, tout autant opposés à ce deuxième texte qu'au traité.
Les chiffres noirs de l'économie
C'est que réduire sempiternellement les dépenses d'un Etat et des collectivités locales n'a pour l'instant jamais montré une quelconque efficacité sur le plan économique et social, en France comme ailleurs !
Dans les années 70, le FMI et la Banque Mondiale ont forcé les pays du Tiers-Monde à appliquer des "Plans d'Ajustement Structurels" qui ont entrainé la liquidation des services publics dans ces pays. Les seuls bénéficiaires de ces politiques ont été les élites politiques et bourgeoises de ces pays ! Les peuples de ces pays, quant à eux, continuent de connaître pauvreté et insécurité, poussant chaque année des dizaines de milliers d'entre eux à un exode vers les pays occidentaux (la misère est le moteur de l'immigration !).
De nos jours, après des décennies de cures de rigueur, de distribution des entreprises publiques à quelques intérêts privés par le biais des privatisations, la situation de l'emploi et des comptes publics en France comme en Europe ne s'est jamais si mal portée ! C'est pourtant dans ces conditions que l'Europe et le FMI, avec la complicité des gouvernements européens, socialistes ou de droite, ont décidé d'appliquer sur le continent de véritables Plans d'Ajustements Structurels.
Le FMI annonce une nouvelle année creuse pour l'économie française en 2013 avec seulement 0,1 % de croissance. on est loin des 0,3 % (pourtant pas très glorieux !) annoncés par le gouvernement socialiste et qur lequel il a prévu son budget 2013 ! Faut-il vraiment accentuer l'austérité ?
Le FMI prévoit d'ailleurs un taux de chômage de 10,1% en 2012 en France et 10,5% en 2013 après 9,6% en 2011.
Dans ses "Perspectives", le Fonds prévient que "la possibilité que la crise de la zone euro s'aggrave reste un risque majeur pour la croissance et la stabilité du secteur financier tant que les questions de fond ne sont pas résolues".
Et que préconise t-il ? De continuer les mêmes recettes qui ont mené l'Europe au désastre actuel en axant tout sur la "compétitivité" : baisse des charges sociales (donc déficit de la Sécu et de l'Etat) et baisse des coûts salariaux (donc des revenus des travailleurs). Et le FMI préconise la même chose pour l'Espagne, l'Italie, la Grèce,... Sauf que si tout le monde fait la même chose, la France aura toujours un train de retard !

Comme le disait un dictateur africain : "le pays est au bord du gouffre ; nous devons aller de l'avant !".

Alors que chaque mois qui passe montre l'échec des politiques libérales sur la santé financière des états et sur le niveau social des travailleurs, FMI, Europe et gouvernement français poursuivent des stratégies qui ne font qu'accentuer ces choix politiques.

Il n'y a rien à attendre de ce Traité européen en cours de validation.

Signer ce Traité, c'est continuer de creuser la tombe de nos finances publiques et de nos emplois, pour le seul bénéfice des vautours de la finance.

On saura dès ce soir qui sont les députés qui auront validé cette nouvelle capitulation de la France devant  l'Europe des marchands.

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