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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Après Maastricht et le TCE, l'alliance droite - Parti socialiste cède encore une partie de la souveraineté nationale aux technocrates européens

Solidaire

Par 477 voix contre 70, l'Assemblée nationale a ratifié hier le Traité européen Sarkozy -Merkel grâce au vote de la droite, UMP et centristes, et des sociaux-démocrates du PS.

On s'y attendait mais c'est quand même une mauvaise nouvelle pour la démocratie française : un gouvernement officiellement socialiste a fait validé un traité européen clairement marqué à droite.

Le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) a été négocié en début d'année par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, tout deux leaders d'une droite décomplexée.

Pendant la campagne présidentielle, François Hollande n'a pas cessé de dénoncer ce traité, d'annoncer sa renégociation en cas de victoire. A peine élu, en quelques jours, un petit accord avec de petits montants pour la relance économique a suffit pour que François Hollande (et son parti) abandonne le combat.

Pour ceux qui combattent en faveur des travailleurs contre le monde de la finance et de la spéculation, c'est la colère.

Le député PCF - Front de gauche André Chassaigne, a lancé à l’adresse du gouvernement et du premier ministre Jean-Marc Ayrault, présent dans l’hémicycle : "Vous ne nous avez pas convaincus, au contraire, ce traité exacerbera la crise au prix de la remise en cause de notre souveraineté". Et de conclure que "l’austérité, c’est la récession aux dépens de notre peuple".

Comme en Grèce, Socialistes et droite au côté de Bruxelles

Les 10 députés communistes et Front de gauche ont logiquement voté contre ce Traité ainsi que 3 des 5 députés d'outremer membres du groupe GDR.

Avec 167 des 195 députés UMP et 28 des 30 députés centristes de Borloo, ce sont 264 des 297 députés socialistes qui ont donc choisi l'Europe de Sarkozy plutôt que le peuple français.
Pour sauver l'honneur des socialistes, 20 députés PS ont voté contre, tous issus de l'aile gauche de ce parti, notamment Henri Emmanuelli, et les députés Jérôme Guedj et Razzy Hammadi, très offensifs ces derniers jours. 9 autres députés PS se sont abstenus.

A droite, en revanche, c’est le sourire. A l’UMP, le député Pierre Lequiller avait annoncé que son groupe "votera bien sûr ce traité et la règle d’or", comme chez les centristes de l’UDI, où Henri Plagnol soupire à l’adresse du PS : "Il en a fallu du temps, des contorsions, pour qu’enfin vous arriviez à soumettre ce traité, dont pas une ligne n’a été changée à l’original, à notre vote".

Après les déclarations de l'UMP qui confirmait que ce Traité présenté par le PS était "à la virgule près" celui présenté par Sarkozy au printemps, on voit bien que le gouvernement socialiste et sa majorité ont cédé aux pressions des marchés financiers et du patronat.

Ce n'est pas pour rien que le Medef a salué ce vote "indispensable" de l'Assemblée nationale "pour l'avenir de l'euro et la stabilité de l'Europe". Le Medef en profite aussi pour juger que "la seule voie possible (contre les déficits) est celle des réformes et de la réduction des dépenses publiques".
Le Parti socialiste et son gouvernement ont fait leur choix : celui de se ranger dans le camp de l'Europe libérale, de la technocratie bruxelloise, en faveur d'une intégration européenne encore plus poussée et d'une austérité qui ne pénalisera que ceux qui vivent de leur travail.

L'Histoire tranchera

Comme en 1992 avec Maastricht et en 2005 avec le Traité Constitutionnel Européen, la Parti communiste français a fait le choix de la défense de la souveraineté nationale et de la lutte contre une Europe des marchands.

L'Histoire récente, de la crise capitaliste de 2008 à la crise de l'euro aujourd'hui, a prouvé combien nous avions raison.

Il y a fort à craindre que les mois à venir confirment à nouveau que nous étions dans le vrai en nous opposant à ce Traité.

Ceux qui ont fait le choix de brader l'indépendance budgétaire de la Nation et d'imposer une austérité de fer au peuple de France auront à faire face à leurs électeurs tôt ou tard.

Pour le PS, à trop s'aligner sur l'Europe du capital et les positions de la droite et du patronat, le risque c'est de prendre une raclée historique, comme celles des socialistes espagnols et grecs.

Les cinq députés eurois, tous favorables au Traité, auront aussi à s'expliquer devant leurs électeurs. Franck Gilard et Bruno Le Maire, UMP, Hervé Morin, centriste, Jean-Louis Destans et François Loncle, PS, ont fait bloc en faveur de ce Traité.

Pour notre part, nous ne considérons pas la bataille comme perdue et nous appelons les eurois et les travailleurs français à rester mobilisés contre ce Traité de super austérité et de confiscation de la souveraineté nationale sur le budget de la Nation.

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Commentaires
C
<br /> Pour mémoire : "Je n'imagine pas qu'il y ait un socialiste qui puisse voter une règle d'or qui n'a aucune consistance et qui est prévue pour 2013, donc pour moi<br /> le débat est tranché" (François Hollande, primaires socialistes en 2011).<br /> <br /> <br /> Je ne regrette vraiment pas d'avoir voté Jean-Luc Mélenchon aux Présidentielles et pour la candidate du PCF aux Législatives (Sandrine COCAGNE) !<br />
Répondre
S
<br /> <br /> Précieux rappel et citation que je n'avais pas notée ! Merci !<br /> <br /> <br /> <br />