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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Croissance, chômage et inflation sont dans un bateau...

Solidaire

Une croissance en hausse au deuxième trimestre, des prix en baisse en juillet mais un chômage qui augmente. Logique ?

Pierre Moscovici le dit. C'est donc vrai ! La France n'est plus en récession ! Le taux de croissance le prouve avec un rebond de + 0,5 % au deuxième trimestre de l'année comparé à l'an passé.

Le ministre de l'économie y voit des "signes intéressants de reprise" après deux trimestres à - 0,2 %, au dernier trimestre 2012 et au premier trimestre 2013.

Autre chiffre qui va dans le bon sens, habituellement, c'est l'inflation. Le chiffre de la hausse des prix est à la baisse, selon l'INSEE : les prix auraient baissé de 0,3 % en juillet, essentiellement grâce à des soldes particulièrement fortes et aux produits frais, habituellement en baisse en été.

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Pas vraiment.

Déjà, les chiffres de l'inflation sont en trompe-l'œil et, ensuite, les chiffres du chômage continuent d'être mauvais.

Quand on réfléchit un peu aux causes de la baisse des prix de juillet, il n'y a finalement pas de quoi se réjouir !

L'importance des soldes ? C'est bien le signe que les produits, vestimentaires essentiellement, ne se sont pas vendus au printemps. La météo n'explique pas tout : les difficultés financières des français ne sont pas étrangères à ces méventes.

Pour ce qui est des fruits et légumes, la baisse estivale ne masque pas non plus la hausse forte enregistrée sur 2012, comme nous le disions dans l'article d'hier.

Et, ensuite, à côté de ces quelques baisses, il y a certaines hausses qui vont faire mal au porte-feuille des travailleurs, comme celles de l'électricité (+ 5 %, 5 fois l'inflation !) ou celles des tarifs autoroutiers.

Cette baisse de l'inflation, finalement, se fait sur les produits de consommation (aliments et vêtements, signes d'une contraction de la demande des travailleurs-consommateurs. C'est plutôt mauvais signe !

Et puis, il y a surtout les chiffres du chômage, toujours plus élevés.

Après une hausse de 8 300 au premier trimestre , le nombre de chômeurs a fait un bond en juillet avec 27 800 postes supprimés au deuxième trimestre. Fin juin, la France comptait 4,799 millions de demandeurs d'emploi, dont 3,279 millions sans aucune activité.

On est loin de l'embellie !

Ces quelques chiffres montrent bien que l'économie française est malade.

Elle a encore beaucoup de potentiel, des industries de pointe et des services solides mais les politiques des entreprises de réduction des coûts et de délocalisation l'affaiblisse tandis que les politiques d'austérité et de réduction du nombre de fonctionnaires affaiblissent la demande intérieure et fragilise les services publics.

Une véritable politique de réindustrialisation, notamment via la transition énergétique et le développement durable, et une politique salariale forte redonneraient du dynamisme à notre industrie, aux entreprises de service, et au pouvoir d'achat des français, donc à la consommation.

Cela doperait directement les rentrées fiscales de l'Etat (TVA, impôts du le revenu, impôts sur les sociétés) et celles des organismes sociaux comme la Sécu ou les caisses de retraite (cotisations sociales en hausse).

Au lieu de ça, l'automne annonce encore un grand recul social pour les salariés avec la version socialiste de la remise en cause du droit à la retraite.

Là où le libéralisme plombe l'économie et l'emploi pour les intérêts égoïstes d'une minorité de riches profiteurs, nous devons opposer le droit de la majorité à bénéficier d'un travail payé correctement et d'une protection sociale de qualité.

Ne comptons que sur nous pour changer ces chiffres !

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