Huma 2010 : l'esprit militant et festif fait le plein

On ne connait pas encore les chiffres exacts des entrées à la Fête de l'Humanité cette année. Cependant, la densité des visiteurs, la fréquentation des allées et le nombre de spectateurs pour les concerts et les débats laisse penser que les 600 000 visiteurs de 2009 seront pour le moins atteints.

Officiellement ouverte vendredi midi, la Fête a commencé dès jeudi soir pour les bénévoles des stands. La météo au beau fixe (sauf dimanche matin !) a attiré les visiteurs dès le vendredi matin.

Sous le soleil, dimanche.

Rançon de la gloire, le camping a débordé dès le samedi et les campings sauvages ont envahi les abords de la Fête très rapidement. Des camps sauvages ? Pas les temps qui courent, c'est dangereux !... Et pourtant, à quelques malaises près, l'ambiance est restée bonne enfant durant trois jours.

Les concerts ont attiré des dizaines de milliers de spectateurs dès le vendredi, 50 000 pour The Prodigy vendredi soir.

L'hommage à Jean Ferrat, animé par Michel Drucker, a bouleversé une foule dense en début de vendredi après-midi. A la suite, Alain Souchon a fait chanté jeunes et moins jeunes sur des chansons récentes (sur les parachutes dorés, par exemple) ou des chansons passées dans les classiques : "j'ai dix ans", "quand je serai ko", "un baiser", ...

Caravan Palace a fait swingué la Grande Scène avant de laisser la place aux monstres du soir qu'ont été les légendes "Madness" et "Simple Minds". Deux groupes qui ont rassemblé les jeunes des années 80 et ceux d'aujourd'hui.

Le dimanche, place au classique et à un Jacques Dutronc toujours jeune et rebelle, le bougre.

The Prodigy - samedi soir

Un public dense en hommage pour Jean Ferrat - samedi 15 h

Alain Souchon, samedi 16 h

Caravan Palace embrase le public avec sa techno-swing - samedi 18 h

One step beyond avec Madness à 21 h

Sur d'autres scènes, jazz manouche, rap, rock ou chanson française arrêtaient le public au hasard de ses ballades.

Boogie Balagan a fait dansé des milliers de spectateurs sur des rythmes orientaux et rock, alliant les cultures arabes et juives, en français, anglais, arabe et hébreux, reflet de la composition de ce groupe qui symbolise l'enrichissement du metissage et le dépassement des haines.

Jazz Manouche sur le stand d'Orly

Boogie Balagan, sur la scène Zebrock, dimanche vers 15 h

Politiquement, les débats ont été nombreux, sur des sujets nationaux autour des retraites, de la santé, du mouvement social ou des immigrés, ou sur des sujets plus mondiaux sur la crise, Cuba ou les conflits actuels, au Moyen-Orient ou en Afrique.

Le stand de l'Eure a accueilli deux débats qui ont réuni les militants et les passants sur les questions du revenu paysan, malmené depuis des années, et sur l'avenir de notre système de santé.

Le discours de fin de Fête de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, s'est volontairement voulu offensif, mobilisateur et rassembleur, au moment où les travailleurs doivent riposter à une remise en cause sans précédent du fruit des luttes sociales passées.

La santé et la protection sociale en débat sur le stand de l'Eure

Cette édition 2010 de la Fête de l'Humanité s'est terminée comme elle a commencé, sous le soleil, dans la fraternité et le poing levé. Les nombreuses adhésions au Parti communiste, dans l'Eure notamment, sont des encouragements pour tous.

Encore une grande édition. Vivement septembre 2011 !