Internationale Socialiste : après Ben Ali, restent Moubarak et Gbagbo à exclure !
Les partis socio-démocrates ne tiennent pas les mêmes positions selon qu’ils sont au pouvoir ou non. Ce n’est pas une découverte. Les grandes luttes actuelles des peuples tunisiens et égyptiens viennent éclairer cette contradiction fondamentale.
Ainsi, sur Gisors, le représentant local du Parti socialiste, Laurent Longet, agit au côté de la droite comme opposant à l'équipe municipale de gauche dirigée par notre camarade Marcel Larmanou. Il n'a rien trouvé de mieux pour ses voeux 2011 que de comparer le maire de Gisors et ses adjoints à Ben Ali. Sauf que Ben Ali et son "parti unique" étaient membres jusqu'à la semaine dernière de l'Internationale Socialiste, rassemblement mondial des partis socialistes dont fait partie le Parti socialiste français ! Ben Ali était donc plutôt un camarade du PS comme l'ont ironiquement fait remarquer les communistes gisorsiens ! Des fois, il vaut mieux se taire.
Le groupe social-démocrate au Parlement européen, lui, s’est illustré en faisant bloc avec le Parti populaire européen (droite), lors de la dernière séance plénière (17 au 19 janvier 2011), pour qu’aucune résolution sur la Tunisie ne soit adoptée, ni même simplement examinée. Le prétexte : il faut attendre que la situation "se stabilise" pour "avoir les idées claires". C’est comme cela que Sarkozy a cherché à excuser son soutien tacite à Ben Ali.
Les déclarations ultérieures, après coup, venant notamment du PS français, en faveur de la démocratie en Tunisie n’y changent rien. Le mal est fait. Les socialistes français ne se sont pas désolidarisés de leurs camarades. A la tête du FMI, Dominique Strauss-Kahn avait d’ailleurs félicité Ben Ali en 2008 pour sa réussite économique…
Au passage, c’est un signe de plus qu’il n’y a rien à attendre d’un Parlement européen dont les députés ne sont pas responsables devant leurs peuples.
Le même jour, le 19 janvier 2011, on apprend que l’Internationale socialiste (IS), qui réunit les PS du monde, dont Pierre Mauroy est président honoraire, a exclu de ses rangs, du jour au lendemain, le Rassemblement constitutionnel démocratique, RCD, le parti de Ben Ali.
Il était temps de se rendre compte de son "incompatibilité avec les objectifs fondamentaux de l’IS" !
Le Parti National Démocratique égyptien, le parti de Moubarak, en est toujours membre. Tout comme le Front Populaire Ivoirien de Laurent Gbagbo.
Dépêchez-vous de les exclure, amis socialistes ! Sinon ça va se savoir !