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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

La France doit-elle continuer de soutenir un terrorisme islamiste en Syrie qui finira par se retourner contre elle ?

Solidaire

La France de Hollande continue d'appeler à armer des rebelles syriens dont les composantes islamistes se renforcent et recrutent y compris en Occident.

C'est officiel ! "Il est temps de proclamer aux Levantins et au monde entier que le Front al-Nosra est en réalité une branche de l’État islamique d’Irak ", affirme ce mardi, dans un message publié sur les sites djihadistes, Abou Bakr al-Baghdadi, chef de la principale organisation irakienne affiliée à al-Qaida. Les deux groupes, ajoute-t-il, vont fusionner pour devenir l’État islamique en Irak et au Levant.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, le Front Al Nosra est la plus puissante composante islamiste en Syrie (mais pas la seule !). Elle a pris une place dominante dans la rébellion syrienne et bénéficie de l'argent et des armements venus de Turquie avec l'aide des régimes islamistes du Qatar ou d'Arabie Saoudite.

De plus en plus de voix et de pays s'inquiètent de la présence grandissante de miliciens islamistes provenant de leurs pays. C'est le cas de pays musulmans comme la Tunisie (des centaines de rebelles "syriens" seraient tunisiens), de Libye, de Turquie, du Yémen, de Jordanie ou des émirats du Golfe. mais c'est aussi le cas de pays occidentaux, comme la Hollande ou l'Allemagne qui s'en inquiètent officiellement !

En France et en Grande-Bretagne, pays qui soutiennent la rébellion syrienne et veulent même intervenir, c'est le silence.

Pourtant, selon  la Fondation Quilliam (confirmée par le libanais salafiste Sheikh Omar Bakri), le Dr. Abu Muhammad al-Suri, vétéran du Jihad syrien et dirigeant d'al-Dawla al-Islamiyya (l’ « État islamique », un petit groupe jihadiste), a "permis à une poignée de musulmans britanniques de prendre part au combat en Syrie". Et plus de 50 jihadistes français ont rejoint les groupes radicaux en Syrie, selon le quotidien français Le Figaro.

Dans des interviews récentes, à leur retour de Syrie au Liban, des jihadistes, ont révélé qu’ils avaient appris les bases de la guerrilla, y compris comment fabriquer des engins explosifs, et comment poser des mines. On leur a aussi appris l’utilisation des armes légères et de moyenne portée ainsi que des techniques de combat et de reconnaissance.

La question est : que feront-ils après la guerre en Syrie ?

Les événements qui se déroulent en Syrie portent en eux une similitude particulière avec le scénario de guerre en Afghanistan. Pendant les années 1980, les combattants étrangers se sont regroupés en Afghanistan pour combattre l’occupation soviétique ; plusieurs dizaines d’années plus tard, et des centaines de kilomètres plus loin, l’expérience que les combattants ont acquise pendant ce conflit continue de se faire sentir. D’anciens militants de ce conflit sont venus contrôler et définir les activités terroristes dans certains pays récemment, avec pour résultat ce dont certains analystes parlent en termes de « diffusion de métastase » en développement du jihad. Le journaliste et auteur de The Lonely Salafiste , Hazem al Amine, explique : « Ces individus reviennent avec une expérience de combattant des conflits armés et un entrainement au maniement des armes et des explosifs. Les pays qui facilitent l’exportation de combattants en Syrie tendent à oublier qu’un jour, ils reviendront chez eux comme membres de cellules dormantes terroristes. »

Le conflit qui secoue la Syrie depuis plus de deux ans n'est pas une rébellion du peuple syrien contre un régime qui l'opprime mais bien une opération soutenue de l'étranger qui vise à faire tomber un régime qui en convient à personne.

Pour les états islamistes arabes (Qatar, Arabie Saoudite, Bahreïn), l'objectif est de faire tomber le dernier état laïc arabe, après la chute de l'Iraq de Saddam Hussein et de la Libye de Kaddafi. C'est aussi le cas pour le pouvoir islamiste qui dirige la Turquie.

Pour les occidentaux, c'est la chute d'un pays autonome, qui refuse de laisser piller ses ressources naturelles par les multinationales capitalistes et qui, ô scandale, défend encore la cause palestinienne contre Israël, qu'il faut détruire.

Cette alliance de circonstance emprunte des voies boueuses, passant sous silence les attentats aveugles qui tuent des innocents et les pillages des trésors archéologiques syriens.

Pour arriver à leurs fins, ces pays arment des milices islamistes et permettent à de milliers d'étrangers d'aller combattre en Syrie.

Le soutien occidental aux rebelles syriens est une bombe à retardement et à plusieurs effets. Non seulement, les syriens n'ont rien à attendre de l'effondrement de leur état, comme le prouvent les exemples iraquiens et libyens, mais les occidentaux, français notamment, peuvent s'attendre à voir de nouvelles générations de djihadistes se retourner contre eux dès que la question syrienne sera tranchée.

On n'éteind pas un incendie en l'arrosant d'essence. Cela est valable aussi avec le terrorisme islamiste.

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