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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Plus de 20.000 manifestants pour réclamer justice pour les salariés ! Relaxe pour les 5 de Roanne !

Solidaire

De tous les départements, de toutes les professions ce sont plus de 20 000 manifestants qui sont venus soutenir les 5 syndicalistes de la CGT poursuivis pour leur activité syndicale ce 5 novembre 2013 à Roanne.

Plus de 20.000 manifestants pour réclamer : Justice pour les salariés ! Relaxe pour les 5 de Roanne !
Ce même jour, dans de nombreuses localités et entreprises, des salariés ont répondu à l’appel des syndicats pour dénoncer avec détermination et dignité les atteintes aux libertés d’expressions et à l’exercice du droit syndical. 
Malgré l'absence de couverture médiatique, avant, pendant et après la manifestation, ce sont 20 000 manifestants qui sont venus témoigner de leur soutien aux militants CGT. Encore une fois, permettez-nous de notez la différence de traitement médiatique entre cette manifestation et celle des "bonnets rouges" de Quimper.
A gauche, le Parti communiste, représenté par Pierre Laurent et de nombreux militants et responsables locaux, le NPA et le Parti de gauche étaient présents.
Pour la quatrième fois, ces cinq syndicalistes étaient traduits devant la Justice, cette fois pour refus de prélèvement ADN.
Poursuivis dans le cadre des actions collectives contre la réforme des retraites en 2010, ils avaient été exemptés de peine, mais pas relaxés. La CGT demande la relaxe de ses cinq militants. Le Procureur de la République réclame, lui, une condamnation d’un mois d’emprisonnement avec sursis.
Le tribunal a mis son jugement en délibéré le 17 décembre prochain.
Par contre, l’institution judiciaire est bien lente pour juger les exploiteurs qui utilisent le travail dissimulé.
Des grandes enseignes du bricolage passent outres des décisions de justices. Des employeurs fournissent des engins de chantiers pour détruire des portiques écotaxes, des biens de l’Etat. Des entreprises, comme Kem One, sont littéralement pillées par des fonds de pensions malhonnêtes mettant en péril des dizaines de milliers d’emplois. Ils le font en toute impunité.
Le Gouvernement - porté aux affaires en grande majorité par les voix des salariés - refuse de faire respecter par les entreprises la loi sur l’égalité professionnelle Femme/Homme. C’est en tout cas ce que le Premier Ministre a répondu aux représentants de la CGT, alors que cette mesure alimenterait de plus de 5 milliards d’euros le financement notre système de retraite.
Et que dire de l’accueil réservé aux salariés sidérurgistes au début du mois de février à Strasbourg, l’arrêt des cars, la fouille, les barrages policiers alors que l’Etat laissait Lakshmi Mittal fermer en toute impunité Florange ? 
Et que dire de cette manifestation de « bonnets rouges » en Bretagne orchestrée par le Patronat ? Une manifestation qui aurait connu beaucoup moins de débordements s’il y avait eu le déploiement policier - voire sécuritaire- que l’on a pu voir hier à Roanne ?
La loi est dure pour les salariés. Elle est forte avec les faibles et laxiste avec les puissants.
Elle est impitoyable pour celles et ceux qui défendent leur emploi et leurs droits.
Des lois sont votées, quelquefois avec des procédures expéditives, pour imposer encore plus de flexibilité aux salariés, sécuriser les employeurs et distribuer 20 milliards de crédit d’impôt aux entreprises, par exemple.
A l’inverse, les salariés attendent toujours une loi à la hauteur pour imposer une reprise des sites en cas de repreneur crédible, l’interdiction des licenciements boursiers, l’arrêt de l’évasion fiscale et du moins-disant social.
Le 27 février, au Sénat, la majorité de gauche votait la proposition de loi portée par les sénateurs communistes d’amnistie sociale. Le texte visait en particulier les poursuites à l’encontre des manifestants mobilisés en masse dans tout le pays contre la casse des retraites programmée par Nicolas Sarkozy et tous ceux qui ont été poursuivis dans les dernières années de son règne pour ce qu’il faut bien nommer un délit d’opinion.
En mai, François Hollande puis le gouvernement font retirer du calendrier de l'Assemblée nationale la proposition de loi déposée par les députés communistes.
Il est loin le temps où François Hollande et les socialistes voulaient s'attaquer à la finance, voulaient défendre les Mittal de Florange ou revenir sur la réforme Fillon des retraites !
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