Qui veut la paix prépare la guerre ?

L'attribution du prix Nobel de la Paix à Barack Obama avait déjà fait couler beaucoup d'encre. Les actes du président étatsunien et son discours à Oslo confirment l'ironie de la situation.

De tout temps, l'attribution d'un prix se fait sur les mérites d'une personne, sur ses actes. Le prix Nobel de la paix n'avait jamais dérogé à ce principe jusqu'à cette année et la nomination de Barak Obama.

A peine élu, sans avoir rien fait, Barak Obama se voyait attribuer un titre de roi de la paix dans le monde sur le simple espoir qu'il soulevait.
Incroyable naïveté du jury des Nobels que de penser qu'un homme seul puisse changer plus de 100 ans de culture interventionniste et miltariste ! A commencer par le préalable qui consiste à dire qu'il souhaitait vraiment changer la politique militariste américaine !...

Depuis, on le voit bien, les changements de politique extérieure des Etats-Unis sont nuls.

Même si Obama annonce le retrait des troupes américaines d'Iraq, ce n'est que pour 2011 et d'ici là...

En Afghanistan, 40 000 nouveaux soldats US sont annoncés dans les mois à venir. Sans changement dans cette stratégie de l'échec qui permet aux talibans de reprendre de plus en plus de terrain aux troupes coalisées en Afghanistan et de contaminer le Pakistan voisin.

En Amérique du sud, les Etats-Unis maintiennent le blocus de Cuba, pourtant dénoncé par l'ONU, et reprennent des actions pour déstabiliser les régimes politiques qui ne leur conviennent pas : installation de bases militaires en Colombie, près du Vénézuela ; coup d'état au Honduras ; ...

Au Moyen-Orient, Obama continue de soutenir la politique criminelle d'Israël en Palestine et sa politique de colonisation forcée de la Cisjordanie et de Jérusalem. Parallèlement, Washington n'a pas de mots assez dur contre le régime iranien.

Dans les actes, on le voit, la politique étrangère de Barak Obama n'est en rien différente de celle de Bush.

Pour les Etats-Unis, la guerre reste donc un moyen de régler des différents géopolitiques.

Ce que Obama résume dans son discours d'Oslo sur la nécessité de la guerre : "Dire que la guerre est parfois nécessaire n'est pas un appel au cynisme, c'est la reconnaissance de l'histoire, des imperfections de l'homme et des limites de la raison" . Et de rajouter que "Comme tout autre chef d'Etat, je me réserve le droit d'agir unilatéralement si c'est nécessaire pour défendre ma nation". Et pour ceux qui ne comprendraient pas que Barak Obama ne parle pas seulement d'attaque du territoire américain, il précise "Je ne peux pas rester passif face aux menaces à l'encontre du peuple américain. Car ne vous leurrez pas: le mal existe dans le monde".

"Si vis pacem, para bellum !" - Qui veut la paix, prépare la guerre !

Le nouveau slogan du Nobel ?