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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Rejet du budget de l'Etat par Bruxelles ? La conséquence directe des traités européens signés par le PS, les Verts, le centre, l'UMP

Solidaire

C'est Bruxelles qui gouverne la France grâce aux traités européens défendus par les forces politiques du système.

Traité de Maastrich et Traité de Lisbonne, combattus en leur temps par les communistes et le Front de Gauche, ont donné les clefs de la France et de son économie à une Union européenne dirigées par des commissaires non élus mais nommés selon leur degré de soumission aux dogmes libéraux.

Le risque de voir rejeter le budget français par Bruxelles est une conséquence directe de ces traités.

Si la France ne se soumet aux ordres des commissaires européens, ce seront d'importantes sanctions financières qui frapperont notre pays, des sanctions en milliards d'euros.

Dans un entretien accordé vendredi à Reuters, le président de l'Eurogroupe, le néerlandais Jeroen Dijsselbloem, a déclaré : «Nous avons l'impression que le projet de budget de la France est assez loin de l'objectif, à la fois en terme de déficit nominal et de mesures effectives, concernant le déficit structurel et le nombre et la qualité des réformes qui doivent être réalisées. Donc (…) l'ambition doit être revue à la hausse».

«On leur a donné deux ans et la question est Comment ont-ils utilisé ce temps ? Pour être tout à fait franc, je crois qu'ils n'ont pas utilisé ce délai pour des réformes», avait encore déclaré jeudi le président de la zone euro devant un centre de réflexion de Washington.

En clair, la France doit respecter coûte-que-coûte la sacro-sainte règle libérale des 3 % de déficits quitte à sacrifier l'emploi, les investissements publics ou la Sécu dans l'affaire !

"Il faut respecter la France, c'est un grand pays." Manuel Valls n'a plus que la rhétorique aujourd'hui pour protester contre le risque réel de voir Bruxelles et ses commissaires politiques libéraux refuser le budget de la France. Sauf que, sa responsabilité et celle de sa majorité sont complètes dans ce fiasco annoncé : n'ont-ils pas accepter voter par le Parlement un traité de Lisbonne que François Hollande avait affirmé vouloir "renégocier" s'il se faisait élire Président de la République ?

Par ailleurs, il faudrait aussi mettre ses menaces en cohérence avec ses actes quant on entend, à nouveau, Emmanuel Macron se lancer dans de nouvelles annonces libérales pour, justemen, respecter les règles imposées par Bruxelles !

Quant à la droite, elle ne manque pas non plus de culot en donnant des leçons au governement actuel ! C'est quand même Nicolas Sarkozy qui a négocié le traité de Lisbonne avec Angela Merkel !

Chaque jour, cette Europe montre un peu plus son vrai visage, celui d'une structure anti-démocratique, éloignée des préoccupations des peuples pour se concentrer sur son objectif unique : déréguler économiquement et socialement les pays européens pour offrir aux multinationales et au secteur financier un marché complètement libéralisé, où règles sociales et fiscales seraient supprimées.

Tout ceux qui, depuis des décennies, nous chantent les charmes des traités européens successifs, ceux qui ont sacrifié la démocratie en imposant par le Traité de Lisbonne en 2007 ce que les Français avaient refusé par le TCE en 2005, par référendum, ces politiciens et journalistes peuvent bien aujourd'hui simuler la colère ou prendre des postures de fierté : ils ont cédé le pouvoir du peuple français aux technocrates de Bruxelles donc aux marchés financiers !

PS, PRG, Verts-EELV, MODEM, UDI ou UMP ont fait le choix de l'Europe libérale, l'Europe de la finance, et sacrifiés du même coup les acquis sociaux de notre pays, notre modèle social.

Aujourd'hui, reprendre les rênes de notre avenir passe non seulement par une confrontation politique avec cette Union européenne mais également par la rupture avec les schémas de pensée idéologique libéraux qui, de Paris à Bruxelles, privent les nations de leurs droits et les peuples de leurs richesses.

Défendre en même temps la souveraineté nationale et prôner une politique tournée vers la satisfaction des besoins populaires, seuls les communistes le proposent, avec leurs alliés du Front de Gauche.

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