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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Retraites, collectivités, démocratie, services publics : intensifions la lutte !

Solidarité

La droite tente de noyer le poisson après le retentissant mouvement social de mardi. Des modifications à la marge sont annoncées sur le projet de réforme des retraites pour donner le change. Sur ce domaine, comme dans d'autres, la mobilisation doit s'amplifier et les luttes doivent convergées pour faire reculer la droite et le patronat.

A ceux qui disent que les manifestations ne servent à rien, la réalité prouve aujourd'hui le contraire.

Les annonces du gouvernement sur des points limités de sa réforme des retraites prouvent que la droite est fébrile et sent la pression monter. En lâchant du lest sur quelques sujets mineurs, elle tente de démobiliser les salariés et de mettre un coin dans le front syndical.

Déjà, l'appel à la mobilisation des syndicats pour le jeudi 23 septembre ne parle à aucun moment de retrait du projet de réforme. FO a d'ailleurs refusé de signer ce texte pour cette raison. Y-aurait-il un syndicat prêt à céder sur les retraites ? L'expérience de 1995 nous prouve que c'est possible.

Pourtant, dans un sondage BVA pour Canal +, 80 % des sondés considèrent la journée du 7 septembre comme un succès, 62 % attendent une suite et 55 % refusent le report à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite : la propagande gouvernementale et médiatique sur la fatalité de cette réforme ne passe pas. Ne battons pas en retraite ! comme le revendique le PCF.

La proposition de loi des députés communistes et républicains, déposée ce mardi à l'assemblée nationale (avec le barouf qui s'en ait suivi) démontre qu'il est possible de faire autrement en s'en prenant aux forces du capital.

Au delà des retraites, la droite détruit la République

Pendant ce temps et sur un autre sujet, l'assemblée a annulé toutes les modifications apportée par le Sénat sur la Réforme des collectivités.

Cette réforme concerne tout le monde, pas seulement les élus comme voudrait le faire croire le gouvernement. Car au delà de la diminution du nombre d'élus, c'est l'organisation de la démocratie locale qui est remise en cause avec des départements et des communes voués au rôle de bureau d'application de normes décidées plus haut. La proximité des collectivités et des élus disparaitra tout comme les financements de travaux dans les communes par le département et les subventions aux clubs sportifs et aux associations, par manque de ressources. Avec, c'est tout le tissu social de nos territoires et des milliers d'emplois qui disparaitront.

De la même façon, les 5 millions de fonctionnaires de la Fonction Publique Territoriale peuvent s'inquiéter de la remise en cause de leur statut annoncé par la droite.

Lié au précédent, le volet "Service Public" évolue dans la même direction, celui d'une nouvelle dégradation des services collectifs. Le non remplacement au moment de la retraite d'un fonctionnaire sur deux en et le signe le plus évident.

Parmi les conséquences de ce sabordage des services publics, citons les fermetures de classes d'écoles, l'envoi cette année de 16 000 enseignants sans formation pédagogique devant les élèves, l'absence de listes de livres scolaires le jour de la rentrée (Un retard historique !), la fermeture de commissariats et de gendarmeries et une baisse des effectifs de ces corps (malgré le blabla sécuritaire de Sarkozy !), la fermeture de tribunaux, de trésoreries, de bureaux de poste, l'annonce de la fermeture de blocs opératoires, donc d'hôpitaux (pour l'instant suspendue mais pas annulée), etc...

Et sur le plan démocratique, au delà des traitements de faveur de certains hauts notables de la bourgeoisie (Bettencourt, Tapie,...), les attaques contre la nationalité et contre une partie de la population française attestent d'une dégradation de l'égalité de traitement des citoyens devant la loi.

Pire, la liberté d'expression et le droit d'opinion sont remis en cause. Depuis les affaires du "casse toi pov'con !", d'autres affaires montrent une dérive autoritaire du régime. Ainsi, se multiplient les arrestations de militants des jeunesses communistes ces dernières semaines : 3 à Grenoble la veille de la venue de Sarkozy (pour collage d'affiches critiquant le chef d'état), 3 autres à Saint Etienne une semaine plus tard, 3 la semaine dernière dans le Nord au retour d'une journée de solidarité à la mer organisée par le PCF,...

Le gouvernement glisse de plus en plus vers un régime xénophobe et semi-autoritaire, contrôlant les médias, muselant l'assemblée et l'opposition politique.

 

Profitant d'une crise que leurs donneurs d'ordre ont provoqué, les politiciens de droite font le forcing pour détruire l'ensemble des piliers républicains sous prétexte de réformer : instances démocratiques, libertés, services publics, politique sociale. L'objectif est de conforter un système capitaliste à bout de souffle et d'accaparer de nouvelles richesses collectives au profit des actionnaires en livrant de nouveaux secteurs économiques aux appétits des marchés.

Au delà de conflits isolés, c'est bien d'une convergence des luttes dont nous avons besoin pour faire face à cette convergence des attaques !

La riposte sur le dossier emblématique des retraites doit s'intensifier et la bataille idéologique de démobilisation et de culpabilisation des travailleurs doit être combattue. Politiquement. C'est à cette tâche que travaille le parti Communiste français !

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