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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Taxe Professionnelle : la droite sénatoriale valide l'asphyxie financière des communes

Solidaire
La bronca sénatoriale d'élus UMP se termine en capitulation en rase-campagne !

On allait voir de quel bois il se chauffe le Jean-Pierre Raffarin ! A la tête d'une colonne de sénateurs de droite remontés contre la suppression de la Taxe Professionnelle, l'ancien premier ministre annonçait une rude opposition au projet gouvernemental.

Quelques amendements plus tard, comme pour la réforme institutionnelle, les troupes de Raffarin se sont éparpillées dans la nature... à l'exemple de leur chef !

A la revoyure !

Comme le cite nombre de journaux, Jean-Pierre Raffarin (UMP) s'est réjoui que "Le texte ne sera définitif qu'après une période probatoire de six mois", lui qui avait mené une fronde de 24 sénateurs de la majorité contre le texte.

La grande victoire des "opposants" UMP à la réforme ? La possibilité pour le Sénat de revenir sur le texte de suppression de la Taxe Professionnelle dans quelques mois. C'est ce qu'on appelle des "clauses de revoyure". Mais revenir dessus, en comptant déjà que ces sénateurs aient le courage de le faire, cela ne veut pas dire revenir sur la suppression de la Taxe ! A t-on d'ailleurs déjà vu pareil situation où une majorité annule la décision prise par son propre camps quelques mois auparavant ? Non.

Parmi les opposants à cette suppression, Philippe Adnot (non inscrit) a refusé de voter un texte qui "organise l'insolvabilité des collectivités". "Les départements, sur les 20 milliards d'euros d'impôts locaux, en conserveront seulement 7,5". Il résume ainsi la crudité des faits et la lâcheté des sénateurs UMP.

Thierry Foucaud, sénateur communiste de Seine-Maritime a mis le doigt sur l'une des finalités politiques de ce projet : "Vous asphyxiez les communes, qui ne pourront plus assurer les services publics de proximité, avant de les faire disparaître". Car, outre le cadeau financier aux grosses entreprises, l'objectif est bien là, en accord avec la Réforme territoriale : obliger les communes à intégrer des communautés de communes et à déléguer l'essentiel de leurs pouvoirs.

C'est un constat amer pour bon nombre d'élus locaux qui ont crû défendre les intérêts de leurs communes en votant pour des sénateurs UMP. Ils ont été abandonnés. Lâchement.

La leçon politique est claire : on doit juger ses élus aux actes et non aux sourires et poignées de mains du dimanche.

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