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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Un UMPthon pour boucher le trou de 10 millions d'euros de la campagne Sarkozy 2012 ?

Solidaire

Le rejet des comptes de campagne : la faute à l'UMP pas au Conseil constitutionnel !

Le Conseil constitutionnel a rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Dans leur décision, jeudi 4 juillet, les Sages estiment que certaines des dépenses prises en charge par son parti, l'UMP, ou par l'Etat, auraient dû figurer dans ses comptes de campagne. Sont en cause des déplacements, des enquêtes d'opinion, une partie des dépenses engagées pour le meeting de Villepinte, etc.

Les comptes de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy excèdent en effet de 2,1% (un peu plus de 466.000 euros) le plafond autorisé.

Cela prive l'ancien candidat du remboursement forfaitaire par l'Etat de plus de dix millions d'euros de frais de campagne 

"Le Conseil constitutionnel a jugé (...) que c'est à bon droit que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a rejeté le compte de campagne de M. Sarkozy. En application des dispositions précitées de la loi du 6 novembre 1962, dès lors que le compte de M. Sarkozy est rejeté, celui-ci n'a pas droit au remboursement forfaitaire", est-il écrit dans la décision.
La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) avait jugé fin décembre que le candidat Sarkozy avait dépassé le plafond de dépenses autorisées, fixé à 22 509 000 euros pour un candidat parvenant au second tour. Pour la CNCCFP, l'ancien président avait utilisé les moyens liés à sa fonction pour faire campagne. La Commission avait considéré qu'il n'avait pas intégré dans ses comptes des déplacements présidentiels, à caractère électoral, réalisés avant sa déclaration de candidature, le 15 janvier 2012. C'est ce qu'a confirmé le Conseil constitutionnel jeudi 4 juillet.

Furieux de s'être fait attrapé, Nicolas Sarkozy tente de passer pour une victime et démissionne du Conseil constitutionnel.

Faut-il rappeler que la CNCCFP est indépendante et n'hésite pas à renvoyer des factures aux candidats aux élections quelles que soient leurs couleurs politiques ! Nous même avons vu la Commission refuser le remboursement d'un tract pour les Législatives. On n'en a pas fait tout un plat !

Faut-il rappeler aussi à Nicolas Sarkozy que la composition du Conseil constitutionnel est une hérésie démocratique très favorable à la droite, avec 3 membres nommés par le Président, 3 membres nommés par l'Assemblée et trois membres nommés par le Sénat. Les anciens présidents sont mebres de droit. En clair, actuellement, ce sont des personnalités de droite qui sont majoritaires au Conseil constitutionnel. C'est d'ailleurs l'ancien député-maire UMP Jean-Louis Debré qui préside cette instance. On ne peut pas accuser ce Conseil de magouille anti-droite !

En fait, Nicolas Sarkozy se la joue à la Berlusconi, tentant de faire passer pour des complots toutes les casseroles judiciaires qu'il accumule derrière lui : financement de la campagne Balladur de 1995, financement de sa précédente campagne présidentielle de 2002 (financement libyen), affaire Bettencourt,...

Il devrait pourtant savoir, à son âge et avec son expérience politique, que les comptes de campagne sont scrutés de près par les commissions, même pour l'UMP.

Ou bien, Sarkozy confond les comptes de campagnes et les comptes de l'Etat : avec 2,1 % de déficit, ses comptes répondent aux critères de Maastricht mais CE N'EST VALABLE QUE POUR LES COMPTES DE L'ETAT ! !...

Va falloir penser à changer de trésoriers à l'UMP ! Cela ne sont pas très bon, visiblement !

Au final, cette décision plonge l'UMP dans une crise financière aiguë. Avec 10 000 000 d'euros en moins dans le budget prévisionnel et une amende de 500 000 euros à Nicolas Sarkozy lui-même, pour remboursement de l'avance des frais de campagne, il  va y avoir besoin de taper aux portes des grands patrons et des riches demeures bourgeoises du 92 ! L'UMP aura du mal à aller démarcher un président étranger vu que le dernier à l'avoir fait, Kadhafi, s'est pris une guerre et s'est fait assassiné quelques temps après !

Si l'UMP souhaite organiser un UMPthon, nous ne participerons pas à l'exercice : les dégâts laissés par l'UMP en France ont déjà coûté assez chers aux travailleurs !

 

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