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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

"Une augmentation généralisée de la TVA ? En aucun cas." Nicolas Sarkozy, le 27 octobre 2011

Solidaire

Dimanche dernier, Nicolas Sarkozy annonçait une hausse de la TVA de 1,6 point pour octobre prochain. Le même Nicolas Sarkozy disait exactement l'inverse il y a trois mois à la télévision.

On dit que les français ont la mémoire courte. A moins qu'il ne s'agisse des journalistes ?

Dimanche dernier, l'interview télévisée de l'actuel pensionnaire de l'Elysée, Nicolas Sarkozy, a été marquée par plusieurs annonces de mesures antisociales. Parmi elles, l'annonce de l'augmentation de la TVA de 19,6 % à 21,2 % n'est pas passée inaperçue.

C'est que Nicolas Sarkozy justifie cette hausse de la TVA par la nécessité de baisser les charges sociales des entreprises. Et de dire « Je ne crois en rien à une augmentation des prix car la concurrence maintiendra les prix » ! 

Hypocrisie ou sénilité ? Nicolas Sarkozy disait exactement l'inverse il y a trois mois, lors de son passage télévisé sur TF1 et France 2 le 27 octobre dernier !

L'occupant actuel de l'Elysée se refusait à augmenter la TVA ce soir là : "Une augmentation généralisée de la TVA ? En aucun cas. Pour une raison assez simple: c'est que ça pèserait sur le pouvoir d'achat des Français, sur la consommation des Français", ce qui serait "injuste", affirmait-il.

En trois mois de temps, non seulement il fait exactement l'inverse de ce qu'il affirmait mais, en plus, il donne les arguments exactement inverses : cela n'aurait plus d'impacts sur les prix donc sur le pouvoir d'achat des français ?

En fait, ce nouveau retournement de position est une habitude de Sarkozy, une stratégie politique bien huillée qui s'appuie sur l'oubli généreux de ses engagements dont font preuve nos journalistes.

Ainsi, sur la TVA sociale, il affirmait dimanche "Je n'ai jamais prononcé le mot de 'TVA sociale. Ce mot n'a aucun sens'".

Et pourtant, pendant sa campagne électorale de 2007, il souhaitait "qu'avec l'accord des partenaires sociaux, toute avancée dans le sens de la TVA sociale s'accompagne d'un grand rendez-vous social à la fin de chacune des deux années suivantes".  De la même façon, "Si la TVA sociale contribue à freiner les délocalisations, si elle est bonne pour l'emploi, si elle est bonne pour la croissance, si elle ne pénalise pas le pouvoir d'achat, alors nous ferons la TVA sociale", avait-il déclaré le 20 juin 2007, lors d'un discours de politique générale aux parlementaires de la majorité, juste après son accession à l'Elysée. Et le 22 juin 2006, Sarkozy avait également utilisé l'expression "TVA sociale" lors d'un meeting à Agen : "Je propose que l'option de la TVA sociale soit étudiée, débattue, sans à priori idéologique".

Mauvaise foi, quand tu nous tiens !

De la même façon, sur sa candidature, il préfère jouer la montre, histoire de pouvoir utiliser à plein les moyens de l'Etat pour sa campagne électorale.

Nicolas Sarkozy indiquait pourtant le 27 octobre dernier à la télévision qu'on "ne pouvait pas être président de la République et candidat" en même temps par temps de crise et que le débat serait "tranché fin janvier début février", ajoutant néanmoins qu'il avait "fait [son] choix". Plus que quelques jours de suspens ? On n'ose y croire !

Le mensonge chez Sarkozy est une caractéristique du personnage.

On se souvient de son engagement de ne pas revenir sur le vote du peuple français contre le Traité Constitutionnel Européen, de son engagement pour le pouvoir d'achat, de son engagement à ne pas se représenter si le chômage n'était pas sous les 5 % à la fin de son mandat ou de son engagement à défendre les salariés d'Arcellor-Mittal à Gandrange.

La seule parole que Sarkozy n'a pas trahi, c'est celle qu'il a donnée à ses amis du Fouquet's, riches hommes d'affaire et patrons mélangés, de défendre leurs intérêts. Pour le reste, il est forcé de mentir, comme tout candidat de droite qui défend les classes aisées mais qui doit compter sur une majorité d'électeurs, donc de gens issus des classes moyennes et populaires, pour se faire réélire.

Sarkozy annonçait il y a trois mois qu'il n'augmenterait pas la TVA mais le fait aujourd'hui.

Et certains s'étonnent encore que les communistes dénoncent l'hypocrisie des propos de Sarkozy ?

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