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Andrée OGER, conseillère départementale communiste de l'Eure Andrée OGER est maire honoraire de Croth, conseillère départementale de Saint André de l'Eure et chevalier de la Légion d'Honneur.

Conseil général : une droite agressive en session

Solidaire

Ce mercredi a lieu la session plénière du Conseil général, l'assemblée de tous les conseils généraux en réunion solenelle où sont votées les décisions adoptées en commissions.

 

C'est l'occasion également de présenter les décisions de politique générale, les motions et voeux des élus aux ministères et au gouvernement.

 

Cette assemblée plénière est souvent l'occasion de passes d'armes entre majorité (de gauche) et opposition (UMP)., En règle générale, ces échanges restent courtois même s'ils sont vifs.

 

Pas cette fois.

 

Les deux premières  interventions des élus de l'opposition, à la suite du discours du président, ont été incroyablement agressives et polémiques.

 

Claude Lacout, conseiller général de Vernon, a tiré une première salve extrêmement virulente à la suite du discours du président. Reprochant au président d'attaquer de manière politique le gouvernement, l'élu UMP est parti baïonnette au fusil en repoussant toute responsabilité du gouvernement actuel dans la crise. Pour défausser le gouvernement français de ses choix politiques, il cite les gouvernements sociaux-démocrates espagnols, grecs et portugais. Nous avons même eu droit à un écart vers la Corée du Nord et la Russie de Medvedev ! ! Cherchez le rapport !

 

Dans la foulée, c'est Jean-paul Legendre, conseiller UMP du Neubourg, qui plus suavement met en doute le respect de l'Etat par la majorité du Conseil général. Pour cela, il s'appuie sur la non présence de la Préfète.

 

Evidemment, accuser le président du Conseil général donc la majorité de faire de la politique politicienne et d'être contre l'Etat, donc contre la République, c'est tenter de manière polémique de décrédibiliser toute critique de la politique gouvernementale et de salir l'esprit dans lequel travauillent les conseillers généraux de gauche, celui de défense de l'intérêt collectif de leurs administrés, les eurois.

 

Quelle mouche a donc piqué la droite ?

 

Nationalement la droite UMP-Nouveau Centre est en perte de vitesse et de crédibilité. on le voit autant à chaque élection que dans les sondages de popularité ou les questions de société comme les retraites.

L'écart entre les propos du gouvernement et ses actes pésent pour beaucoup.

D'un côté, des déclarations sur l'emploi et la réduction des déficits, de l'autre, une explosion du déficit public, une politique d'austérité et des suppressions de postes par dizaines de milliers, notamment dans les services publics d'état.

D'un côté des allègements fiscaux pour les plus riches, une suppression de la taxe professionnelle pour les entreprises et des centaines de milliards d'euros pour la finance, de l'autre, de l'austérité, des suppressions d'emplois, des économies sur le dos de la Sécu et une réforme néfaste des retraites.

 

D'autre part, localement, les élus de droite n'ont pas de critiques à faire à la majorité de gauche du Conseil général.

Dexia, la banque de collectivités locales, place d'ailleurs notre département dans le haut du panier en terme de gestion. Les conseillers généraux UMP ont d'ailleurs voté tous les rapports des commissions soumises au vote lors de cette session !

 

A moins d'un an des élections cantonales, les élus de droite du Conseil général tentent le pari d'attaques tout azimut contre le Conseil général pour sauver leurs sièges.

L'objectif est de reporter sur la majorité départementale des conséquences financières et sociales liées aux politiques libérales menées sur les plans nationaux et européens par les partisans 'un capitalisme débridé.

 

Les élus communistes l'ont bien compris.

 

Dans un premier temps, c'est Marcel Larmanou, conseiller général et maire de Gisors, qui a mis la droite devant ses contradictions : des choix libéraux qui entrainent une crise du système historique mais un refus d'assumer ces choix localement.

 

A sa suite, Gaëtan Levitre, conseiller général de Pont-de-l'Arche, s'est appuyé sur la bataille pour l'emploi qu'il mène avec les salariés de la papèterie M-Real pour repousser dans les cordes les élus de droite. Facile de faire des reproches à une gauche qui critique la politique du gouvernement quand Bruno Le Maire, leader départemental de la droite et membre de ce gouvernement, n'assume pas ses engagements pris publiquement pour défendre les 400 emplois menacés par l'arrêt de la pâte à papier sur ce site !

 

En difficulté politique nationalement et dans le département, la droite euroise cherche la polémique pour fuir ses responsabilités.

Les eurois sauront le temps venu rappeler aux élus UMP leur responsabilité dans les choix politiques menés par leur parti au niveau national et par leur gouvernement.

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